Maybe that ... [Pv]

C'est avec beaucoup de retrait que Kenji se rendit au ministère ce matin-là. Le temps à Londres fut maussade et la foule en ville ne se faisait pas sentir. Munit d'un complet noir, recouvert d'une longue veste noire, Kenji marchait tranquillement sur l'une des principales rues de la capitale. Le Ministère ne se trouvait pas loin et il fallait dire qu'il detestait emprunter les transports en communs, sa l'etouffait d'être enfermé avec des personnes qui vous bouscule et puis c'est un environnement inconfortable. Kenji aimait la nature et respirer l'air matinale. Il sentait déjà l'hiver arriver à grand pas, mais il ne s'en souciait que très peu. Il arriva au chaudron Baveur, où le barman le regardait d'un air suspect ainsi que les clients autour du comptoir. Kenji n'avait pas eut la modestie de leur adresser un "Bonjour", normal étant donné qu'un jour Kenji s'est fait accueillir vraiment comme un cannibal en rage. Bref, ce fut une histoire passée mais Kenji n'avait pas l'intention d'oublier ça comme sa. Il arriva à l'exterieur, où là il frappa six coups sur les briques. Celles-ci s'ouvrirent sur le chemin de Traverse. Kenji s'y aventura avec aucune gêne. Il ya avait du peuple ce coups-ci et Kenji avait du mal à se frayer un chemin. Plusieurs personnes le saluèrent en cours de route mais Kenji n'y preta aucune attention, bien trop agaçé par la foule de personne qui se trouvait là. Après plus de dix minutes de marche, Kenji se trouva prêt de la splendide fontaine qui fut l'un des plus beaux monuments du Chemin de Traverse. L'entrée du Minisère se trouvait juste en face de lui. Il pénétra dans celui-ci où l'accueil était comme à son habituel, très convivial. Les dames de l'accueil le saluèrent et Kenji en fit de même. Il se dirigea par la suite vers un ascenseur afin de descendre à sn niveau lorsqu'une voix sogrenue l'interpella derrière lui. Un auror venant d'entrer au Ministère s'avança vers lui puis lui tendit un dossier.

- X - : Bonjour Monsieur Sayuri ... Le dossier des Crickway comme vous me l'avait demandé ! Je voulais aussi vous demander si il serait possible que je participe à l'audience de Malory EeCkney, c'est une parenté et ... je suis très proche d'elle !!

Dit-elle d'une voix assez mince, d'un air suppliant.

Kenji se passa délicatement la main sur son visage, l'audience...il l'avait complètement oublié avec tout ça. Il laissa un blanc pendant quelques secondes, regardant au sol puis il prit le dossier en main puis d'une voix calme, il rétorqua.

- Kenji - : Merci ... Pour l'audience, je vous tiens au courant mais il est bien évident que si vous avez du travail à faire, celui-ci passe en priorité...soit nous verrons bien...à plus tard !!

Dit-il d'un air neutre.

Oh la barbe, comment allai-il faire? Cette audience...raaa cela venait de l'agaçé au plus haut point et pourtant sa matinée avait bien commencé. Il entra dans l'ascenseur puis descendit au niveau deux. Une fois arrivé, Kenji traversa le long couloir, se dirigeant vers sa secrétaire.

- Kenji - : Bonjour .. Je ne souhaite pas être dérangé ce matin...Et pourriez-vous me faire passer le dossier de Malory Eeckney dans mon bureau, que j'étudie davantage l'affaire avant mon audience... Merci !!

Dit-il d'une voix précipitée.

Kenji ne s'attarda pas, il entra dans son bureau, d'où une odeur de jasmin parfumait la pièce. En effet, le jasmin fut l'une des senteurs que Kenji aimait respirer. Il déposa ses affaires près de son bureau puis s'installa confortablement sur son fauteuil en velours. Sans perdre une minute, il ouvrit le dossier des Crickway, en attendant celui de Eeckney. C'est d'un air surpris qu'à travers les documents que Kenji se rendit compte de l'importance des infractions qu'elle avait commis. Apparemment il avait à faire à une experte du vol de Baguette. Plongé à l'interieur de ce dossier, quelqu'un frappa à la porte, Kenji releva délicatement la tête, s'attendant à voir sa secrétaire mais non...

Le soleil se levait encore une fois sur l’Angleterre, réveillant deux mondes parallèles : Deux mondes où Alys vivait en intermittence. Elle habitait dans le monde humain, possédant une petite maison dans les alentours de Londres, et son travail était dans l’autre monde, celui de l’imaginaire et que les humains, qui venaient à apprendre ce l’existence de cet univers, le trouvait merveilleux. Malheureusement pour Alys ce monde s’était terni comme celui des humains. A force de passer son temps dans les dossiers des différents crimes sans autre vrai loisir, on ne peut que perdre le goût de cette merveille.

Comme chaque matin, l’avocate se préparait pour aller à son travail au ministère. Revêtant un costume plutôt sombre, elle devait préparer une audience en interrogeant un accusé. Ce n’était pas une raison pour ne pas s’habiller convenablement. Alys sortit de chez elle pour traverser les rues qui la séparaient des transports en commun. Bien entendu les bus étaient bondés comme chaque matin, et même si Alys ne devait rester que quelques arrêts dans cet engin roulant, elle ne supportait plus d’être prise pour une crêpe par des plus gros gabarits qu’elle.

Après être descendue de ce transport commun, elle ne put s’empêcher de lâcher un long soupire de soulagement. Il restait à parcourir quelques pâtées de maisons pour se retrouver au Chaudron Baveur. Il était improbable pour une femme en costume entrer dans un bar de si bon matin, mais ce n’était sans gène et habituel qu’elle passait par le chemin. Saluant les gérants, elle alla dans l’arrière fond du magasin pour passer dans l’autre monde.

Malheureusement, le village sorcier était tout aussi encombré par les personnes qui se dirigeaient vers leur lieu de travail, à croire qu’on était dans une bergerie où les moutons se bousculent pour suivre le meneur qu’était le boulot. Au bout d’un mince laps de temps, la jeune femme était arrivée dans l’ascenseur qui menait au second étage. Allant dans son bureau pour récupérer son badge et le dossier de Cadweird Wraith qu’elle avait déjà travaillé la veille en dépassant encore ses horaires. Le chemin continuait alors machinalement jusqu’à une cheminée sécurisée quelques peu particulière qui menait à la prison où Cadweyrd était détenu.

Arrivant grâce à la poudre de cheminette dans la salle où plusieurs gardiens se trouvaient pour veiller, Alys continuait son chemin sans sourciller les yeux. Elle avait déjà arpentée ces couloirs sombres et sans vie des dizaines de fois, ça en était presque habituel alors que quelques élus avaient le droit d’aller rendre visite à des détenus. Certes elle n’avait aucunement accès aux cellules, et à la prison en général, elle n’avait que le droit d’aller dans une pièce blanche, à la tapisserie cramoisie où il n’y a qu’une table et deux sièges. C’est sans baguette et autres objets potentiellement volable et utilisable qu’elle dut entrer dans cette pièce, attendant son interlocuteur elle s’assit et commença à éparpiller les feuillets de son dossier sur son bureau. Analysant les crimes que son client était accusé. Vols d’objet magique à fin de destruction moldu.

Alys se demandait à quoi s’attendre, chaque détenu avait un caractère qui lui était propre et souvent peu associable, qu’en était il de Cadweyrd ? Est-ce que la jeune femme allait devoir s’armer de patience comme dans certains cas ? C’était le risque à prendre, surtout lorsqu’on était commisse d’office sur un procès. Lisant les papiers, l’avocate ne releva pas la tête pour observer l’homme qui avançait peu à peu vers elle. Ainsi elle espérait tenir une certaine distance pour éviter toute remarque déplacée. C’est alors qu’une voix grave, mais étonnement amicale s’éleva pour briser l’ambiance silencieuse et lourde de la pièce.

« Bonjour Alys »

Perturbée par ce qu’on l’appelait par son prénom, la femme releva la tête pour détailler l’homme qui s’était adressé à elle. Les cheveux mi-longs, la barbe négligée dut fait de son enfermement, les yeux vert. Elle connaissait se visage pour avoir déjà plaidé pour le frère de cet homme, à ses tout débuts. Comme toute débutante, elle s’était attachée à ses clients et avait même sympathisé quelque peu avec la famille Wraith. Ce n’était qu’au bout de quelques secondes que le visage d’Alys reprit contenance, faisant disparaître toute trace de son ébahissement.

Réfléchissant à vive allure sur ce qu’elle devait faire à ce moment là, elle dut trancher entre le fait qu’elle avait déjà passé beaucoup d’heure sur le dossier et son incapacité à pouvoir s’exprimer devant le mangenmagot lors de son procès. Le choix fut rapidement fait : Elle n’allait pas poursuivre ce dossier, elle avait comme qui dirait mâché le travail à un autre. Malheureusement les lois n’interdisaient pas aucunement qu’un avocat eut deux fois le même client. Il faudrait qu’elle use de tout ses arguments auprès de ses supérieurs pour être déchargée de cette affaire. Mais elle ne pouvait pas moralement défendre une personne dont elle s’était autrefois quasiment liée d’amitié avec leur famille ! Adoptant une voix sereine et le plus calme possible je prononçais quelques mots tout en rangeant mes affaires dans le dossier :

« Je ne t’aiderais pas cette fois, Cadweyrd, un autre avocat te sera commit d’office »

Malheureusement ce n’était pas si simple. Même si Alys ne lui laissa pas le temps d’assimiler et de comprendre en quittant la pièce, elle n’était pas sûre de la justesse de ces paroles. Elle devait passer devant ses supérieurs et non pas argumenter pour ses clients mais pour elle-même. C’est en préparant son discours qu’elle fit rapidement le chemin inverse pour les bureaux du ministère de la justice. Plaidant d’abord sa cause auprès du juge de l’affaire, celle-ci avoua à l’avocate que ce n’était pas de son ressort et qu’elle devait s’adresser au directeur du département de la justice en personne.

Alys avait l’impression de n’avoir pas compris. En des années de carrière elle n’avait pas eu affaire directement avec l’homme qui détenait cette place, et voilà que pour une bénigne affaire on l’envoyait chez lui. Lui, Kenji Sayuri, cet homme plein de charme pour qui les yeux d’Alys avait une grande importance lorsqu’ils se croisaient dans les couloirs…

Se frayant un chemin à travers le deuxième étage pour se rendre dans le bureau du directeur de la justice. Alys ne devait faire attention à ses mimiques qui pourraient la faire prendre pour une simple adolescente… La jeune femme passa devant le bureau de la secrétaire et échangèrent quelques mots. Il ne voulait recevoir personne. Après quelques instants j’avais réussit à établir une sorte de compromis qui plut à la secrétaire. J’allais la débarrasser de la tâche de messager de dossier.

Approchant de la porte imposante d’un vert sombre, Alys signala sa présence par quelques coups sur la porte avant d’ouvrir celle-ci. Bizarrement, elle était nerveuse. Il lui était déjà arrivé de plaider maintes et maintes fois sa cause, mais pas devant un homme qui tenait autant de responsabilité, et qui l’attirait étonnamment par sa posture. Il était à son bureau, penché sur ses dossiers quand il leva la tête pour transpercer la jeune femme de son regard profond et innocemment charmeur. Alys d’abords idiotement surprise, elle ferma la porte derrière elle et reprit sa contenance pour prononcer quelques mots pour briser le l’odeur du jasmin que ses narines humait avec un plaisir non dissimulé.

« Bonjour M. Sayuri. Je suis avocate au ministère, Alys Elianora Lewis. »

Une présentation lui avait semblé nécessaire, le directeur n’était pas dans le devoir de connaître tout les noms et prénoms de ceux qui emplissaient le département de la justice. Alys n’était même pas certaine que son visage soit connu de cet homme, qui devait croiser des centaines de visages tout les jours, au sein même de son département. La jeune femme se devait d’expliquer en quoi elle était dans son bureau, mais elle ne sut pas par où commencer. Elle préféra tout d’abords expliquer son intrusion dans son bureau alors qu’il ne voulait pas être dérangé…

« Je vous apporte à la place de votre secrétaire le dossier de Malory Eeckney »

Bien entendu, comme toute personne ayant un peu de jugeote, il était aisé de savoir que cette délégation volontaire n’était pas sans intérêt, mais Alys préféra le laisser prendre la parole.

S'attendant à voir sa secrétaire, Kenji fut assez surpris qu'une autre personne ose montrer son visage devant lui, alors qu'il avait été clair envers sa secrétaire du fait qu'il ne souhaitait être gêné sous aucun pretexte qu'il soit. Décidemment, Kenji en avait ras le bol de cette organisation mal menée dans ce service et il avait bien l'intention de faire changer tout cela. Alys Lewis, une avocate du Magenmagot venait d'entrer dans son bureau, un dossier à la main. Kenji reposa le dossier qu'il étudiait sur le bureau puis identifia la jeune femme. Il resta quelques secondes silencieux à la regarder de son air hautain et sans gêne. Ilfallait l'avouer, elle était très agréable à regarder mais ne laissons pas nos désirs prendre le dessus.

- Alys - : « Bonjour M. Sayuri. Je suis avocate au ministère, Alys Elianora Lewis. »

Oui, Kenji savait très bien qui elle était et ses fonctions au sein du Ministère. De très bons éloges étaient venus à ses oreilles ce qui le calma par la suite. Kenji se leva, faisant preuve de politesse, puis adressa un fin sourire à son interlocutrice.

- Kenji - : Bonjour Mlle Lewis. Je sais parfaitement qui vous êtes...mais je vous remercie de ces détails !!

Dit-il d'une voix posée, son sourire s'apaisant peu à peu.

Kenji la fixa d'un air très prometteur. D'un tour de main, un tiroir se tira du côté droit de son bureau, laissant place à des cinquantaines de dossiers épais. En effet, ce tiroir conservait chaque dossier de ces employés, de leurs expériences... Kenji ne lacha pas du regard Alys qui semblait heureuse d'être dans ce bureau. Celle-ci s'avança.

« Je vous apporte à la place de votre secrétaire le dossier de Malory Eeckney »

Ah oui, cette fameuse audience qui aurait lieu cet après-midi et auquel il n'avait plus pensé. Kenji jeta un regard sur le dossier de Eeckney mais sans en prendre davantage de détails. Kenji la regarda.

- Kenji - : Merci. Même si j'avais confié cette tâche à ma secrétaire ... Installez-vous je vous prie, j'aimerai m'entretenir avec vous quelques instants s'il vous plait !!

Dit-il en trifouillant dans son tiroir, recherchant le dossier de Alys Lewis.

Kenji avait besoin de prendre ses repères et il aimait savoir à qui il avait a faire avec plus de précisions. Il y avait tellement de personne dans ce service que Kenji en perdit quelques fois la tête. Soudain, il ressortit un dossier de couleur marron clair avec inscrit dessus "Alys E. Lewis : Avocate au Magenmagot". Bien que ces précisions Kenji les savait déjà, il posa le dossier sur la table puis en regard son interlocutrice. La jeune femme s'asseya sur l'un des fauteuils en velours, qui étaient entreposés juste devant son bureau. L'Asiatique se leva délicatement, prenant le dossier en main et l'ouvrant, toujours en jetant des regards sur la demoiselle. Parcourant les différents feuillets, Kenji se déplaça, faisant le contour du bureau pour enfin se retrouver à quelques mètres derrière. Une carrière très prometteuse attendait la jeune avocate.

- Kenji - : J'ai entendu de nombreuses éloges à votre sujet mademoiselle Lewis et j'en suis très ravi pour vous le dire !! Parlez moi un peu de vous .. de votre parcours professionnel...

Dit-il d'une voix lente.

Il prit une posture très supérieure. Il ferma le dossier et mit plaqua ses mains errière son propre dos. L'asiatique se trouvait toujours derrière son avocate. Cette question, il aurait pu laposer à n'importe qui c'est juste qu'il souhaitait s'interesser au parcours de ses employés, ce qui est normal, pour pouvoi les cerner correctement. Il souhaitait la mettre à l'aise, il ne souhaitait aucunement se mêler de sa vie privée alors il enchaina d'une voix paisible.

- Kenji - : Soyez sans craintes ... Ce qui se dira dans ce bureau sera entre vous et moi ... Je souhaite juste savoir vos attentes ainsi m'expliquer vos échelons jusqu'à ce jour !

L’air hautain que le directeur prit en la dévisageant n’effraya pas l’avocate, même si elle savait qu’elle était en tort dans ces lieux. Il était peut être désemparé d’une telle audace, acte qui avait semblé si bégnin à Alys lorsqu’elle avait trouvé le compromis avec la secrétaire. La présentation qu’avait réalisée alors la jeune européenne s’était avéré totalement inutile, il avait apparemment déjà eu vent de qui elle était, et sûrement de quelques échos, mais ce n’était qu’à la présentation de celle-ci qu’il eut un sourire. Et quel sourire c’était ! Charmeur à souhait.

Peu après qu’il eut prononcé quelques mots dans la langue de Shakespeare avec un petit accent asiatique, il dévoila tout les dossiers rangé dans un tiroir. Alys détourna alors son regard du directeur pour regarder tout les dossiers. Le nombre de ces bouts de papiers étaient indénombrable. Kenji Sayuri avait un grand nombre de responsabilité et les employés y étaient compris. Est-ce que cette visite allait jouer en sa défaveur, vis-à-vis de son entreprise ? Elle ne l’espérait pas, mais l’ignorance ajouta un petit malaise à son idée première. Certes elle ne voulait pas défendre M. Wraith dans une quelconque autre affaire, mais si cela devait lui coûter une partie de sa réputation, ce n’était pas la peine. A présent c’était trop tard, sa raison s’était inclinée devant son impulsion. Autant qu’elle profite d’être à proximité de celui qu’elle admirait secrètement…

Alys détailla plus sincèrement et le plus discrètement possible l’homme qu’elle avait que vu furtivement lors de toutes ces dernières années. Ses yeux étaient d’un noir profond, ils enfermaient le regard de la jeune femme dans le sien. Sa peau colorée se mariait merveilleusement avec toutes les courbes de son visage. Et ses cheveux de jais faisaient ressortir ses yeux. Son costume lui donnait de grandes allures, qui allait parfaitement avec son travail ainsi que l’opinion que Alys se faisait de lui. Que voulez-vous, certaines femmes succombent face à des pompiers en uniforme ou autres extravagence, Alys se contentait d’une simple chemise blanche, et d’une veste assortie.

Finalement, même si ça lui coûtait un peu sa réputation envers certains clients, elle était heureuse de pouvoir partager quelques instants avec cet homme, qui fort heureusement ne savait pas ce qui en était réellement de ses pensées. Comment agirait il s’il venait un jour à l’apprendre ? Il n’était pas aisé de répondre à cette question, ni même d’en imaginer les réponses possible.

Les paroles qui suivirent se firent tout aussi hautainement, avec une sorte de reproche dissimulé entre les mots. Certes, c’était le travail de la secrétaire d’être en ces lieux à la place d’Alys. Mais que serais-ce la vie si l’on laissait tout le monde faire comme il en aurait envie ? Ca serait la loi du plus fort, sans aucune justice. Or, nous étions là, symbole de la droiture des lois.

En concevant peu à peu la seconde phrase, Alys resta perplexe. Il avait dit à sa secrétaire que personne ne devait le déranger, alors que maintenant il prenait son temps pour s’entretenir avec un de ses employés. Alys n’avait eu aucune dépêche lui indiquant un quelque rendez-vous avec le directeur. Cette entrevue avait donc été improvisé à l’instant à moins qu’une mauvaise coordination et une heureuse coïncidence avaient eu lieu. Alys continua a avancer dans l’imposant bureau avant de poser le dossier demandé quelques minutes plus tôt à la secrétaire. L’avocate continua à observer Kenji alors qu’il sortait son propre dossier sur la table. Etonnée et ne sachant que penser de ses intentions réelles, Alys prit place dans le fauteuil, les yeux rivés sur son dossier qui étaient aux mains du directeur.

Toute une carrière tenait en quelques petits feuillets, toutes ses années étaient devant Kenzi, elle était comme mise à nue. Surtout qu’il semblait scruter les moindres détails du dossier, du moins Alys en avait l’impression. Elle ne put confirmer ses dires, car le séduisant homme était passé dans son dos, la contournant. Elle ne se permit pas de décaler la chaise de velours, et encore moi je jouer la girouette pour garder un œil sur lui. Ce n’était pas correct.

Les paroles qui suivirent déstabilisèrent la jeune avocate, et pour ne pas perdre totalement pied et réalisme devant de tels compliments elle s’autorisa à fermer les yeux et à se concentrer sur l’odeur du jasmin qui envahissait les lieux. Après tout l’interrogateur était derrière elle et ne se souciait sans doute que peu à son visage. L’odeur du Jasmin était tout à fait agréable, et quelques peu apaisants. Le cœur d’Alys qui battait la chamade se calma légèrement pour accueillir beaucoup plus calmement les paroles de Kenji qui avaient sans doute pour but d’apaiser tout questionnement de la jeune femme vis-à-vis de cette entrevue improvisée. Alys prit quelques secondes à elle pour se dévoiler plus que les dossiers ne faisaient.

« Je pense que les dossiers seront plus complet que ma brève explication de mon parcours… Mon curriculum vitae débute lors de mes différentes études, où j’ai eu les félicitations. J’ai eu un poste directement au ministère, en tant qu’avocate assistante pendant quelques mois avant de me voir attribuer un poste de titulaire de par mes nombreux services. Je gagne la plupart de mes plaidoiries, mais je n’ai aucun mérite M. Sayuri, ce n’est que l’œuvre d’un travail acharné… »

Même si l’on parlait des succès que j’avais pu avoir, ce n’était que de la chance. La chance d’avoir eu des dossiers qui prêtaient à une confusion, ou autre. Il ne fallait que connaître parfaitement les lois pour savoir passer entre les mailles et ainsi gagner quelques points auprès des membres du Magenmagot, et se plonger dans chaque affaire avec un engouement sans faille. Pour rajouter une information dont le directeur n’était pas au courant, Alys reprit la parole après un instant, toujours les yeux clos, scrutant des bruits de pas pour les ouvrir si jamais il revenait en face d’elle…

« Pour vous donner une information qui ne serait pas dans les feuilles que vous tenez entre les mains, j’envisage de gravir encore quelques échelons dans quelques années, si l’occasion se présente. Le poste de présidente de la cours est l’un de mes objectifs. »

Ainsi Alys resterait dans le cadre de la justice pure, tout en ayant matière à choisir où était réellement la justice. Etant avocat, l’un des plus grands défauts étaient d’être assigné à un camps précis. Que ça soit celui des ‘méchants’ et des ‘gentils’, comme si la liberté d’opinion n’avait pas d’incidence…

Les paroles de la jeune avocate furent tès propices pour le jeune Asiatique. Ces mots furent posés, d'une intensité agréable et surtout mûrement réfléchi. Kenji aimait ce genre de personnage, avoir du répondant était souvent très utile dans la vie. Kenji ferma un instant les yeux puis les réouvrit, se croyant revenu sur terre. Il se ravisa puis d'un pas lent, il regagna son fauteuil, posant le dossier de la jeune avocate lorsque celle rétorqua de nouveau que son ambition serait de devenir Présidente de La cour du Magenmagot. A ce moment précis, Kenji pensa à Reeks, qui fut l'actuel Président du Magenmagot, l'impoli qui ose crier le nom des autres à travers les rues, un vrai phénomène. Kenji resta silencieux durant un petit moment, réouvrant le dossier Eeckney. Il aimait prendre sont temps et surtout faire durer un peu le suspens de la suite des évènements. C'est d'une voix très calme mais sans sourire apparant que le jeune Asiatique prit la parole.

- Kenji - : Vous avez de l'ambition et c'est ce qui est important de nos jours Mademoiselle Lewis ! Vous savez que le poste de Présidente de La Cour demande beaucoup de travail et de rigueur mais si vous continuez sur cette voie pourquoi ne pas envisager un échelonnement ?

Dit-il sans meme lui adresser un regard.

Kenji posait ses mots. Loin de là vouloir la déstabiliser mais il fallait qu'il la prévienne ou cas ou si un jour elle serait amenée à pratiquer cette fonction. Réfléchi, Kenji reposa de nouveau un silence d'acier puis ce fut après quelques secondes que l'asiatique referma le dossier Eeckney. D'un geste très précis, il deposa celui-ci tout près de Alys, la regardant droit dans les yeux. La jeune avocate ne devait certainement pas comprendre ce geste mais Kenji allait être très clair la-dessus.

- Kenji - : Que diriez-vous d'effectuer un petit test avant de mettre vos expériences à rudes épreuves ? Vous avez devant vous le dossier d'une jeune femme ayant commis des vols de baguettes ... Elle doit etre jugé dès cet après-midi ... Prouvez moi vos dires Mademoiselle Lewis !! Ca n'engage que vous de vouloir ou non !!

Kenji retira délicatement la main du dossier, fixant son interlocutrice droit dans les yeux. Il joignit par la suite ses deux mains, qu'il mit tout près de ses lèvres attendant le verdict finale de l'avocate. C'est une chance que Kenji n'offrait pas à tout le monde, d'ailleurs jusqu'à présent personne n'avait eu "la chance" d'avoir une occasion de promotion de la part de l'Asiatique mais la jeune demoiselle et il le savait, avait du talent, et si il fallait virer Reeks de la Présidence de La Cour, alors il le ferait sans aucune hésitation. La jeune avocate paraissait très intriguante, un coté que Kenji aimait chez les femmes. Ce fut d'ailleurs un atout de Braziella et de ce fait qu'il est était marié avec elle durant cinq années. Rien que d'y repenser, Kenji en avait la boule au ventre. Kenji paraissait très zen et espérait avoir son approbation. Un détail lui avait échappé cependant, il se réprimanda puis reprit la parole.

- Kenji - : Rassurez-vous, vous ne serez pas seule, vous serez aux côtés de Monsieur Reeks...Nous pouvons considérer comme une sorte de stage professionnel ...

Dit-il très calme, le regard toujours droit sur son interlocutrice.

Kenji savait pertinement que Reeks n'était pas un très bonne exemple à suivre pour les différents membre du Magenmagot mais il ne pouvait faire autrement pour le moment et puis Reeks était assez proche du Ministre en personne.