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 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »

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2 participants
AuteurMessage
Hadia M. Vanna Syl
~ Sixième année ~

Hadia M. Vanna Syl


Nombre de messages : 55
Age : 31
Maison/Ex-maison : Serpentard
Âge du perso : 15 ans ~
Qui suis-je ? :
Pourquoi ne pas posez la question...? Comment? Vous savez peur? Oh... Dommage.

Ce que l\'on sait de moi :
Ascendance Vélane ;
Surdouée ;
Crainte ;

Situation amoureuse : Célibataire endurci(e)
Rôle HRP :
Sha de compagnie :3

Une dédicace ? :
Puis quoi encore...?
BEE&BENJ.POWER!

Date d'inscription : 31/01/2009

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MessageSujet: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeDim 1 Fév - 4:13





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« Hadia Misha Vanna Syl »
15 ans



« You're a liar. And overbearing, but...
you're God. So, I'll trust you right.
»


_________________________________






« Chacun de nous porte en soi le Ciel et l'Enfer. »
Oscar Wilde.

_________________________________




    avatar, célébrité : alexis bledel
    pseudo, ou surnom: sha
    âge : 16 ans
    opinion du forum : non mais franchement...
    avez-vous lu le règlement ? je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises... ceci dit, je fais quand même ce que je veux. namé. *boude*


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Hadia M. Vanna Syl
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeDim 1 Fév - 6:12



_________________________________

« Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » 08050810434351232041105 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Light2-1

Vanna Syl, Hadia Misha.
15 ans.


_________________________________


      Est-ce qu’on est pris au piège ?

    Nous n'avions que nos moi..


      date de naissance : 31 Octobre 1959, à Saint Petersbourg, en Russie.
      année à Poudlard : Sixième année. Elle a sauté une classe.
      pureté du sang : Hadia est issue de deux très grandes maisons dans la magie, elle se retrouve donc la dernière héritière des maisons Vanna Syl et Van Polgarov.
      niveau social : Plus qu'aisé.
      baguette magique : La baguette d'Hadia lui fut attribué dans les steppes sibériennes par un vieil homme, ce même homme qui eut donné sa baguette à sa mère quand elle n'avait qu'onze ans. C'est une très vieille baguette d'après ce dernier, datant de plus d'un siècle. Elle faite d'un bois d'ébène très souple et maléable, mais recouverte d'un vernis à base de bile de pensedefer, ce qui la rend très solide. L'ébène est un bois noir au coeur blanc, un peu comme semble être la jeune Vanna Syl. A l'intérieur, un poil de sinistros baigne dans une essence à base de bave de chimère et de sang de vélane. Finalement, la baguette possède une base recouverte d'une fine couche d'argent nacré où s'inscrit, en lettres noires, un ancien dialecte russe. Un des mots écrit dessus semblerait signifier « Dieu », mais Misha elle même n'en sait rien. Hadia semble vouloir déchifrer les écritures de sa baguette.
      famille proche :

        « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » EG-20 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » 05-14
        Misha Traüma, Vanna Syl.
        Sa mère. Une femme brillante, pleine de conviction et d'espoir, et ayant assez de cran et de courage pour s'imposer dans un milieu haut élevé. Misha est le modèle même sur lequel Hadia a été fait, sa fille unique est d'ailleurs le portrait craché de la femme. Hadia admire par beaucoup de côté sa mère même si elle la trouve un peu trop inquiète pour elle, sachant parfaitement se débrouiller. L'intelligence de Misha, son goût pour la lecture et toute la culture ont été, dans un certain sens, tranmis à sa fille, de sorte qu'aujourd'hui, Hadia semble dans la voie qui mène au surpassement du maître. Elle est Animagus Renard. Misha est membre du Magenmagot et est connue pour ses décisions particulièrement dures.

        « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » F7736135 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » RD-30
        Kirill Nikolaï, Van Polgarov.
        Son père. Un homme bon, au coeur grand, qui ressemblait fort étrangement par de nombreux aspects à Nouchka Vanna Syl. Il est décédé alors qu'Hadia, sa fille illégitime, n'était même pas encore né. Attaqué par un Vampire, il fut emporté suite à la section de sa jugulaire. Cette perte fut douloureuse pour Misha, cependant, Hadia n'a jamais vraiment ressentit le besoin d'avoir un père. Sa famille se résumant à sa mère, son oncle et son cousin, la présence de cet homme que l'on définissait alors d'intelligent et de particulièrement puissant, n'est qu'accesoire. Il était tout juste Ministre de la Magie Russe quand il fut assassiné sauvagement par un Vampire. Il était aussi Animagus Once.

        « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » 3b157aa2 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » 01
        Nouchka, Vanna Syl.
        Son oncle. Frère jumeau de sa mère, Nouchka est le seul repère masculin qu'a eu Hadia plus jeune, et aussi l'un des seuls hommes qu'elle a vu passé le seuil de la porte de la maison après le decès de son père, et le seul qui savait réconforter sa mère. Hadia apprécit tout particulièrement Nouchka puisque ce dernier représente, inconsciement, un père qu'elle n'a jamais connu, mais qui fut toujours présent lorsque sa mère et elle en eurent besoin. Par ailleurs, la ressemblance frappant entre les histoires des jumeaux ne fit que réconforter Hadia dans son idée qu'elle n'était, après tout, pas si seule, ayant avec elle Hobo. Nouchka est Animagus Hermine, et est, en autre, Auror au Ministère.

        « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon13
        Khôma Hobo, Vanna Syl.
        Son cousin. Fils de Nouchka, on peut considérer Hobo comme son seul et unique ami, réel. Hadia est quelqu'un de particulièrement associable, fuyant les relations humaines comme on fuirait la peste. Seulement, depuis toute jeune, elle a vécu avec Khôma, le voyant au moins une fois par semaine en temps normal, grandissant avec lui, échangeant presque tout avec lui. Même si l'âge les a un peu éloigné, elle reste toujours la Hadia qui lui tenait la main, de peur de tomber sur les cailloux du jardin, ou encore la Hadia qui ne pleurait que devant lui. Khôma est le seul être à qui Hadia ferait une confiance aveugle et sans limite, et encore aujourd'hui, elle damnerait son âme pour sauver la sienne qu'il le fallait.


      je trouvai un réconfort fugace...

    dans la pure violence de mon geste.


      physique :
      La grand mère d'Hadia était une Vélane, et c'est sans doute pour cette raison que cette dernière semble être sortit d'un paradis céleste perdu depuis des centaines d'années. Hadia possède une beauté d'antan, une beauté passée, comme une fleur qui attendrait des siècles afin d'éclore. Avec un teint pâle, tel celui d'une poupée de porcelaine, Hadia se montre comme une jeune femme fragile et frêle. Ses grands yeux bleus sont insondables et beaucoup s'y sont perdus à vouloir y lire quelque chose. A l'intérieur, la malice et la sournoiserie règnent, comme deux flammes éternelles. Un phénix y vit, sans cesse, et même quand les flammes s'y meurent, elles revivent, remplacer par d'autres. Les prunelles d'Hadia ont rarement pleuré et n'ont pas l'habitude de le faire, pas autant que son nez a pu saigné en tout cas, car avec ses manies de garçon manqué, et dieu sait qu'elle n'en est pas un, Hadia se retrouve bien souvent maculé de sang. Avec un visage de poupée et un nez, petit et droit, marqué de rouge, sa peau semble comme un champ de guerre : si vierge, si pur, et pourtant tâché et souillé. Si ce visage d'ange vous semble souiller, ça n'est pas le cas du corps de la jeune femme, car Hadia est loin d'être une fille facile. Son corps fin et souple, à la courbe bien tracée, à fait chavirer plus d'un être humain, mais jamais la jeune femme ne se donne, gardant toute cette pureté pour plus tard, se concentrant d'avantage à sa soif de connaissance qu'à une soif typiquement hormonale. Derrière des mèches brunes, le visage de cet ange sans aile vous sourit. Moqueur et ironique à la fois, mais tellement beau. Ce sourire se transforme en grimace : vous n'êtes rien, après tout.

      particularité :
      En tant que petite fille de Vélane, Hadia possède une certaine beauté qui ne laisse pas sage, malgré elle. Elle possède quelques petites cicatrices sur les avant bras qui témoignent de sa grande délicatesse dans les joutes verbales. Hormis cela, elle porte un tatouage sur la nuque. Il s'agit d'une ancienne, très ancienne même, prière russe, qui viserait à la protéger du mauvais destin et à prévoir pour elle un avenir digne d'elle.

      caractère :
      Hadia est une personne tout à fait imprévisible. Son visage d'ange cache bien souvent la vérité, et ce qu'elle pense n'est absolument pas des propos les plus gentils qu'une adolescente de quinze ans puisse avoir. Elle représente l'exemple parfait de la jeune fille à l'air simple et calme, qui ne l'est absolument pas intérieurement. Hadia est une fille qui observe et écoute, se forge sa propre opinion selon ses propres critères et juge dans l'ensemble une personne, pesant un pour et un contre qui n'appartient qu'à elle, et n'espère jamais créer un quelconque lien avec une personne. Elle répondra certe toujours à quelqu'un qui lui parle, mais jamais elle n'envisagera de traîner avec une personne, ou pire encore, de devenir ami. L'amour qu'Hadia porte au monde ne se calcule pas car il est inexistant. Elle n'aime pas l'Humanité, et elle vous haït, vous, tout particulièrement. A ses yeux, tout le monde est égal, car tout le monde ne vaut rien. Sa propre existence ne vaut pas mieux que la vôtre, mais la vôtre est pire, car elle ne lui appartient même pas. Vous n'êtes qu'une vermine infâme, et elle, elle vous regarde, le sourire moqueur, car que voulez-vous qu'elle fasse? Votre existence n'est rien. La sienne est à peine perceptible... mais il faut bien qu'elle s'y retrouve.

      Cependant, derrière ce dégoût total de l'Humanité se cache quelque chose de plus grand : la connaissance. Hadia est une enfant surdouée, dont la seule capacité à réfléchir lui à fait repousser l'idée même que la vie était belle et que les oiseaux chantaient. Pour elle, rien n'a vraiment de secret. L'amour n'est qu'une réaction chimique. La terre est née à partir du bing bang. Et bordel... vous n'êtes pas des Eve et des Adam! Alors foutez lui la paix avec vos conneries bilbliques, elle en a rien à cirer. Elle, elle lit Goethe et Dante, alors cessez. Car de surplus, Hadia possède une mauvaise intelligence, si on peut dire. Chez cette dernière, tout est remis en cause, rien n'est vrai, tout à des failles, des défauts, qu'elle sait déceler rapidement à force de le faire. Sans qu'elle ne le veuille parfois, ses paroles blessent, car elles visent justes. Regarder les autres évoluer, lentement, comme des mollusques, des moutons conditionnés, la fait rire. Un peu. Ironiquement, en faite. Par ailleurs, si la plus part des personnes n'acceptent pas la perfection, Hadia est une perfectioniste, et aucun détail ne lui échappe. Elle pourrait passer des années pour un seul petit détail dans un seul petit devoir qui ne changera pas la face du monde, mais... mon dieu! C'est faux!

      Arrogante et ambitieuse à la fois, Hadia ne supporte pas que l'on se mette sur son chemin ou qu'on la contredise. Que l'on surenchérit n'arrange pas l'affaire, mais que l'on contredise ce qu'elle dit pour dire une sotise la met hors d'elle et la rend particulièrement agressive. Elle mord. Pour de vrai. C'est une violente, à coup de batte ou même avec les poings, elle fut dès sa première année casée dans les personnes dotées d'une violence rare au plus profond d'eux même. Qui sait... un désir de meurtre refoulé? Ca n'étonnerait personne.

      Cynique et moqueuse, Hadia n'est pas le genre de fille que l'on approche facilement. Elle mord. Son regard vous fixe quelques secondes puis elle sourit doucement. « Je suis en train de lire, désolée... » Vlan. Car votre existence est tellement invisible et soustrait à toute forme d'importance qu'elle vous ignorera totalement dans ses plus mauvais jours ou vous adressera quelques mots, longs de réflection, afin que vous cessiez de parler. Les discutions, ça ne l'intéresse pas. Le silence est parfois bien plus équivoque. C'est ce côté charismatique et intouchable qui attire, chez Hadia. Sa beauté, aussi, mais qu'importe. Son arrogance la rend aveugle quant à la matière de perfection et de beauté. Ca n'est pas assez concret pour qu'elle comprenne réellement ce dont il s'agit. Car tout se doit d'être logique. Hormis votre existence. Rappelez vous.

      Votre existence est à peine perceptible.
      Et elle, elle tombe. Imperceptiblement... et perceptiblement, aussi.

      ses passions, ce qu'il aime :
      Les livres. Hadia est une dévoreuse de livre, qu'elle met très peu de temps à déchiffrer jusqu'à la moindre ligne. Son cerveau conditionné à ce genre de lecture, à la fois complexe et hardue, la rendu par ailleurs fort intéressée par les secrets et les énigmes. En effet, la jeune fille est intéressée par tout ce qu'elle ne connaît pas, tout ce qu'elle pourrait découvrir, et aime par dessus tout le mystère. Les personnes qu'elle ne connaît pas et qui ne sont pas facilement déchiffrables l'attirent d'un certain sens, malgré son dégoût de l'humanité. Même si elle n'ira jamais voir une personne mystérieuse, elle ne manquera pas, intérieurement, de le noter comme fortement intéressante.

      ses phobies, ce qu'il n'aime pas :
      Ce qu'Hadia n'aime pas...? Mais vous! Hadia est ce genre de fille qui ne s'intéresse surtout par aux relations humaines et déteste par dessus tout la popularité et ces autres noms totalement farfelus pour désigner les rapports hypocrites et uniquement faits par interêt avec d'autres hypocrites et dégénérés. Hadia n'aime tout simplement pas l'Humanité, n'ayant aucune confiance envers cette dernière, jugeant que quoi que l'on lui fasse, cela est fait par interêt, comme le souligner si bien ce cher Larochefoucault. Hadia n'aime pas les illétrés et les incultes, ce qui ne connaisse rien à rien, ou encore les faibles. La médiocrité? Elle ne supporte pas. Dans un monde où rien est rose, Hadia repousse la lâcheté, les moyens, les hypocrites, et surtout... vous. N'oubliez pas : vous n'êtes pour rien pour elle. Tout juste de la vermine.

      capacité particulière ?
      Hadia est une enfant dotée d'une intelligence extraordinaire. Héritant de sa mère, son goût pour la connaissance est sans borne, ce qui la rend particulièrement misanthrope. Par ailleurs, cette connaissance se combine avec une ambition aussi héritée de sa mère, et elle se trouve alors au même stade que sa mère à son âge, soit Animagus. Hadia ne maîtrise pas encore tout à fait son Animagus, mais elle a déjà réussi une transformation totale et sans grand problème en Chacal. Hormis cela, on peut ajouter à ses capacités particulières le fait qu'elle descend d'une Vélane. En effet, la mère de Misha était Vélane, ce qui lui donne tout de même un atout considérable en matière de charme. La beauté ne se perd pas, non?


Dernière édition par Hadia M. Vanna Syl le Ven 6 Fév - 23:26, édité 1 fois
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Hadia M. Vanna Syl
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Hadia M. Vanna Syl


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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeDim 1 Fév - 7:53


______________________________________________

Prologue ; Melancholy.


« Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » EG03 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Alexis73


« Est-ce si exceptionnel que deux choses coïncident?
Et si Icare ne s'était pas abîmé dans la mer?
Et s'il avait hérité le goût de l'invention de son père?
Qu'aurait il accompli? » *


______________________________________________




      « Dieu... qui existe quelque part... et que je ne connais pas... ne pourrais-tu pas la rendre heureuse? ...Ne l'a-t-elle pas mérité? Combien de cierge a-t-elle brûlé, pour toi? Combien de fois a-t-elle pleuré? Combien de prière t'a-t-elle adressé? ...Je me sens coupable, tu sais. De te laisser envie. J'aimerais que tu n'existes pas... Si jamais tu existes et que je me retrouve devant toi, tu as intérêt à avoir une bonne raison de lui avoir fait autant de mal, de nous avoir fait autant de mal. A ma mère, à mon oncle. ...J'aimerais pouvoir t'ignorer, mais ça serait beaucoup trop simple. Alors je blasphème et j'insulte ton nom au pied de la sainte croix, et que quelqu'un s'oppose à moi, que l'on rit. Je tuerais tous tes prêtres s'il le faut, et je jurerais milles fois sur ton nom, jusqu'à que tu comprennes qui je suis... Souviens toi. Je suis Hadia Vanna Syl. »
      Extrait du journal d'Hadia Vanna Syl.


    L'après midi avait été particulièrement calme. Misha était partie tôt au travail, et avait laissé Hadia avec son instituteur, un jeune homme plutôt élégant, les cheveux courts et bruns, quoi que cachant sa nuque, et une frange plutôt longue qui lui donnait un drôle de regard. Walter Zones était un homme étrange et mystérieux à la fois. Cracmol, il avait été rejeté rapidement du cercle familial et était finalement devenue naturaliste et botaniste. Il avait bien essayé d'avoir un travail, une « bonne place », mais la société magique restait fermée aux sorciers, excluant les cracmols comme l'on excluait les moldus. C'était pourtant un garçon très intelligent et habile, vif dans ses pensées, mais sans doute pas assez pour ce gouvernement d'hypocrite. Misha l'avait bien compris et l'avait engagé afin qu'il fasse les choses qu'elle ne pouvait pas faire, en tant que membre du magenmagot. Elle avait bien eu à l'idée de quitter son travail, mais elle n'était pas de ce genre de femme qui vivent de rentes. Elle avait besoin de justice. Elle avait soif de vengeance. Hadia, quant à elle, ne s'en plaignait pas vraiment. Elle avait pris l'habitude de partager ses journées entre les cours de Walter, la maison de son oncle et de son cousin, et le lit de sa mère avec qui elle dormait. Du haut de ses sept ans, Hadia était une enfant sensiblement calme et respectueuse, ne parlant jamais vraiment fort, toujours discrète. Assise sur le petit banc de bois brun, elle regardait devant elle et déchiffrer la partition de Wagner. Ça n'était pas une mélodie facile, avait certifié Walter, mais elle avait insisté : Bach et Verdi n'étaient plus de son rang. Ça amusait l'instituteur ce genre de comportement, car dans le fond, les plus égocentriques avaient donné les plus talentueux musiciens.

    Hadia toucha une première touche blanche et appuya doucement dessus. Un « sol » résonna, seul. Walter eut un sourire moqueur et l'enfant frissonna en s'apercevant du regard. Elle fronça les sourcils et commença à faire la première ligne. Elle ne rata que de souffles et une note noire, devenue rapidement plate. Une mauvaise note. Elle recommença encore une fois et réussit jusqu'au dernier souffle, qu'elle eut du mal à placer. Ses mains tremblaient de colère : elle savait qu'elle pouvait le faire. Si Wagner avait pu, elle le pourrait. Ça ne serait pas Persifal qui viendrait à bout d'une Vanna Syl. Elle prit une longue inspiration et appuya rapidement sur les touches. Le « leimotiv du regard » sonna comme juste, particulièrement juste même. Puis soudainement, la musique cessa, tout simplement. L'enfant descendit du banc et regarda Walter. La moue boudeuse rendait son visage de porcelaine hilarant, de par sa tendresse et sa beauté. L'enfant haussa les épaules.

    « Je n'ai plus envie, Walter. Ce Persifal**, il est trop... germanique. »

    L'instituteur eut un petit rire et laissa la fillette sortir de la salle. Quand la porte se referma, il arrêta de rire. La mélodie qu'elle avait exécuté n'était pas « nulle ». Bien au contraire. Elle n'avait mis que trois fois à maîtriser les deux premières feuilles du leimotiv du regard de Persifal, l'ultime œuvre de Richard Wagner. La mine de Walter se défit totalement. Il secoua sa tête et décida de reprendre les cours de la jeune fille. Il ouvrit la porte et s'enfonça dans ce dernier. Il savait où trouver la fillette, et ne se trompa pas. Elle était assise en tailleur dans le canapé de bibliothèque de sa mère. Misha était une collectionneuse d'art. Son bureau était immense uniquement pour accueillir les œuvres qu'elle avait acheté tout au long de sa vie. Des tableaux, des statues, des centaines de livre, rares et anciens. Parfois illisibles. Les tableaux étaient peut être ce qu'il y avait de plus impressionnant. La mère d'Hadia avait durant toute son adolescence voué un culte sans borne à Dante, au point d'acheter une « Porte de l'Enfer » de Rodin et le fameux tableau « la Barque de Dante ». Impressionnant. Le regard de Walter quitta l'immense tableau et fixa la fine silhouette d'un œil bienveillant. Il eut un sourire et se rapprocha d'elle. L'ouvrage qu'elle avait entre les mains n'étaient autre qu'un vieux livre de mythologie grecque. Un mélange sophistiqué de croyance et de légende, de dieux et d'horreur. Les mœurs grecques étaient des plus étranges, pensait la fillette, mais malgré tout, leurs Dieux étaient tout simplement... intéressant. Elle leva son regard vers Walter et pinça les lèvres, demandant d'une voix un peu tremblante :

    « Dîtes moi, Walter... Dédale a-t-il pleuré Icare? Ou a-t-il juste été déçu de voir que son entreprise n'était qu'un échec...? »

    La question n'avait rien d'hasardeuse. Elle était choisie et précise, mûrement réfléchie, et rabâchée. C'était une question purement personnelle : elle n'avait rien à voir avec les grecs. Hadia baissa le regard vers le livre où se dessinait sur une feuille mouvante un homme, dans le ciel, regardant son fils chutait, s'écrasait contre les rochers, secoués par la mer. Icare s'était abîmé sur la mer, et il en était mort. C'était sans doute le plus grand échec de Dédale. Walter voyait maintenant la question plus clairement : détournée de façon subtile, elle interrogeait plus directement sur les relations de la mère et de la fille, sans doute. A moins qu'il ne croit qu'une enfant de sept ans avait assez d'intelligence pour détourner le sens afin de sous entendre cela? Il se frotta la tempe, embarrassé, et se posa sur le fauteuil, en face du canapé de la fillette.

    « Icare était le fils de Dédale. N'importe quel père aurait mal de perdre son fils, Mademoiselle. Ça serait comme si vous mourriez demain : votre Mère en serait réellement peinée et ne s'en remettrait pas. »
    « Mais Maman a déjà perdu Papa, et elle n'en est pas morte, n'est-ce pas? »
    « Oui... mais non... enfin... Un mari et une épouse ça n'est pas comparable à son enfant. Un enfant, c'est sa chair et son sang. C'est une sorte de continuation de soit, comme un deuxième corps avec un morceau d'âme. Un enfant, c'est... »
    « Oui, je comprends... »

    L'enfant hocha de la tête, comme pour elle même, puis referma le livre. Un sourire fin s'était inscrit sur son visage. Ça n'était pas un sourire moqueur, cynique ou ironique, mais un « vrai » sourire. Un sourire qu'Hadia n'avait que rarement, un sourire unique : son sourire.

    […]


    Elle était encore rentrée tard aujourd'hui. Comme tous les soirs. Elle a poussé la porte, a posé son parapluie dans l'entrée, a posé son manteau sur le meuble à l'entrée, en ébène, a lentement monté les étages, puis dans le couloir menant à sa chambre, elle a déchaussé ses chaussures, puis elle a ouvert la porte et s'est laissée tomber dans son lit. C'est habituel et monotone, pensa la fillette en ouvrant la porte, voyant sur le lit, affalé derrière les lourdes couettes, le visage pâle de sa mère endormie. Elle referma derrière la porte mais sursauta.

    « Il est bien tard, jeune fille... » Elle a un sourire fin, cette jeune fille.
    « Désolée Maman. J'étais dans le bureau, et je... »
    « Lisais. Encore... ça n'est pas un problème... » La mère se relève, ses cheveux forment une cascade noire sur ses épaules. « Viens dormir avec moi. Il fait froid. »

    L'enfant eut un petit sourire en enlevant ses chaussons noires et sa robe, se jetant sous les couvertures, se collant à sa mère qu'elle sentit frissonner sous le toucher froid de sa peau. Elle sentit au contraire la nuisette de satin de mère, fine et ample, douce au toucher, ainsi que la chair fine et tendre du corps finement musclé de Misha. Elle sentit aussi son parfum, mélange de rose fraîche et de pivoine. Sa peau froide était de nacre, et la fillette en avait hérité. Ses grands yeux bleus cherchaient alors les prunelles douces de sa mère, et elle les trouva. Misha était toujours ainsi : froide, mais avec sa fille, elle était différente. Ses grands yeux étaient remplis d'une certaine fierté, celle de voir ce que devenait peu à peu sa fille. Elle sentit la main fine et douce de sa mère se toucher sa tête, passant dans ses cheveux lisses. Elle eut un sourire contenté. Elle était vraiment heureuse d'être ici, d'avoir hérité de sa mère, et mieux encore, d'être une Vanna Syl. Legilimens, Misha eut un petit rire qui ne surprit pas Hadia, qui ne bougea pas, bien au chaud auprès de sa mère.

    « Fière d'être une Vanna Syl... c'est tout « nous » ça. » Elle appuya sa fille contre elle, leurs deux corps n'étant plus qu'une masse de chair et de sang identique. Le murmure de Misha glaça le sang d'Hadia qui se tendit étrangement. « Tu es ma fille, Hadia. Mon unique et seul enfant... alors... ne me déçois pas, s'il te plaît. »

    La douceur de Misha était souvent mélangé avec un besoin énorme de preuve. Misha, ou le besoin excessif d'être aimer. Elle avait été abandonné par Nouchka, puis par Kirill. Maintenant, il ne restait plus que sa fille. Son unique fille... qui était bien décidée à la rendre fière. Elle sentit la silhouette fine de sa mère l'enlaçait avec un peu plus de tendresse, comme dépossédée de toute violence. Le visage de Misha recula afin de voir les yeux Hadia, nez contre nez, dans un moment unique.

    « There is a Melancholy. O how lovely 'tis, whose heaven is in the heavenly Mind, for she from heaven came, and where she goes heaven still doth follow her... » ***

    Hadia eut un petit rire qui se perdit rapidement dans un silence crispé. Parfois, elle regardait sa mère et se disait qu'elle n'était après tout qu'un reflet. Qu'un vulgaire Icare prit d'amour pour son père, Dédale, et capable de tout pour lui aussi venir à bout de son œuvre, ultime. Mais cet Icare là ne s'abîmera pas dans la mer. Les yeux d'Hadia se baissèrent lentement et elle sentit la main de sa mère se posait sur sa joue avec une infinie tendresse. Elle regarda aussitôt cette dernière et croisa le regard bleu translucide de sa mère, et ce sourire, fin et délicat, l'invitant à sourire à son tour.

    « Ne baisse jamais le regard, devant personne. Que ce soit moi ou un professeur. N'oublie pas cela. Si tu baisses le regard, tu te soumets, et tu es une Vanna Syl. Une Vanna Syl ne se soumet jamais devant personne... » Elle eut un sourire plus tendre encore. « Tout comme tu te dois de retenir tes jurons et tes pleurs, tes hauts le cœur et tes vertiges. Tu porte dans ton sang toute la beauté et la noblesse dont un sorcier pourrait hérité. Tu descends de tes aïeux, et leurs gloires ne rayonnent sur toi qu'à ton avantage tant que tu resteras dans leur bonne grâce. Le moindre faux pas fera résonner sur toi la disgrâce suprême, et tu seras châtier d'avoir souillé le nom qu'ils t'ont légué... » Sa main caresse du bout des doigts la joue rebondie d'Hadia. « N'oublie jamais qui tu es, Hadia. »

    Misha ferma lentement les yeux, fatiguée de sa journée. Sa fille ne bougea plus et resta muette, admirant chaque traits du visage de sa mère, et chaque pore qui dégageait cette odeur de fleur et de fruit, cette odeur sucré et savoureuse. Hadia eut un sourire arrogant et fier : elle était une Vanna Syl.

    _________________




    Source : * Citation extrait de « Fun Home » d'Alison Bechdel ;
    ** « Persifal » est la dernière œuvre de Richard Wagner, célèbre compositeur vivement critiqué lors de son apparition, dans la période romantique. Il décida que cette « apothéose », cet opéra divin, se devait de ne pas être applaudit, car devant la perfection, on n'applaudit pas vulgairement. Cet ego fut vivement critiqué, bien qu'encore aujourd'hui, la « réforme wagnérienne » est très ancrée dans les opéras, améliorant les sonorités. Voir aussi, le « Théâtre de Bayreuth », en Bavière.
    *** Citation de William Blake.

[...]
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 19:02


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Chapter one ; Revenge.


« Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » A39 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » 6167b1b3


« Le Mal n'a rien de commun avec l'existence,
il ne peut créer, puisque sa force est purement négative :
le Mal est le schisme de l'être ; il n'est pas vrai. » *


______________________________________________




      « Quand un Homme souffre, il met cela sous le compte d'un nombre incalculable de prétextes dérisoires : l'amour, l'argent, l'amitié, le travail... Toutes ses choses qui n'ont pas de sens dans un monde comme le mien. Toutes ses choses que je connaitrais jamais car j'ai anticipé : je n'aurais ni amour, ni problème d'argent, ni amitié, ni travail. Je suis comme sous anesthésie : plus rien ne m'atteint, plus rien ne me fait mal. Je suis un corps en chute libre dans les enfers les plus profonds, et j'y rencontre Paolo et Francesca** , et d'autres, et j'y retrouverais un chemin plus sain que celui qui est tracé sur terre. En attendant, je me laisse chuter, et je tombe, imperceptiblement... et perceptiblement, aussi. »
      Extrait du journal d'Hadia Vanna Syl.


    Le « bien » et le « mal » sont des notions abstraites créés par l'Humanité pour mettre des limites à toutes les actions typiquement humaines. Il y a donc de « bons » comportements, et de « mauvais » comportements. Mais tout est relatif. Les notions sont tellement abstraites qu'il existe même des notions compensatoires, tels que les « situations atténuantes » ou « légitimes ». La violence a toujours été excusable par quelques moyens hasardeux. Du temps de Blaise Pascal, l'Église interdisait le « mal pour le mal », et donc le meurtre d'un ennemi car il nous avait attaqué... cependant, l'Église autorisait alors le meurtre de son ennemi pour « nettoyer la souillure » et donc « récupérer son honneur ». Un honneur, une souillure, sont deux autres notions absurdes et humaines, deux notions qui ne sont pas concrètes. L'Humanité, en elle même, est abstraite. Hadia, en elle même, l'est aussi.

    « Une des sources universelles du sublime est l'infini, pour autant qu'il se distingue du vaste. Il a tendance à remplir l'esprit de cette sorte d'horreur délicieuse qui est l'effet le plus authentique et le meilleur critère du sublime...*** » Hadia eut un petit rire en refermant le magazine. « Le sublime et l'horreur. La répercution vulgaire d'un Baudelaire sur un Burke. Une drôle d'idée... »

    Elle jeta le magazine de philosophie au dessus de sa tête et en prit un autre dans ses mains, l'ouvrant au hasard, et découvrant alors la photo d'un Malcom X à son apogée, le visage marqué, la noirceur même, et seul le blanc de ses yeux jurant avec l'atrocité noire de l'image. Hadia eut un rire acerbe et hocha la tête, définitivement assurée qu'un jour, l'Amérique aurait un président noir. L'humain ne stagne pas, il avance, et même s'il empire, il arrive de rares fois qu'il se réveille, en sursaut, et se remette en compte. « Dieu merci »... si on veut. Un visage traversa la salle et se planta juste devant elle, les deux grands yeux bleus transperçant son être.

    « Mademoiselle... si je puis, je vous dirais que... »
    « Walter! » La jeune fille se leva de son siège, s'exclamant. « Écoutez un peu celle là! Tout ce qui n'est pas véritablement un être n'est pas non plus véritablement un être****! » La jeune fille pouffa d'un rire cynique, jetant le magazine au pied du canapé d'où elle venait de s'extirper. « Ces magazines sont remplis d'ignominies.. bref. Vous vouliez me dire? »
    « Votre Mère vous attend, avec vos invités. »
    « Oh? Déjà? » La jeune fille se tourna eut un petit sourire. « Dîtes leur que j'arrive, alors. »

    L'instituteur qui avait vieilli, mais qui avait aussi mûri, acquiesça et se tourna, alors que la jeune fille attrapait sa baguette et rangeait dans un coin du bureau un livre à peine feuilleté mais intéressant. Elle se retourna et s'élança rapidement dans le couloir, elle dévala à toute vitesse les marches et s'arrêta pour reprendre son souffle devant la porte du salon. La porte s'ouvrit d'elle même sur son visage de nacre et elle entra. Devant elle, cinq personnes la regardait, un sourire sur les lèvres. Il y avait tout d'abord la brune thessalienne, comme Hadia aimait la surnommée, la terrible Misha. A côté d'elle, le visage blafard et l'œil noir comme l'ébène, un géant dans le genre, Méphistophélès Van Hellsing se tenait, alchimiste de renommé, le visage endurci par les années et les misères. Une vieille famille avec beaucoup de mystère. Le vieil homme lui prit doucement la main et y déposa ses lèvres sèches et rugueuses. Elle eut un sourire et fit une révérence, courte et élégante. A côté de lui, sa femme. Longue femme, maigre et décharnée, mais encore si jeune face à son mari. Son visage était creusé et tiré, et ses yeux presque blanc n'en ressortait qu'avec plus de violence. Elle fit la révérence à cette dernière aussi, et Lucypher Van Hellsing lui rendit la grâce. Enfin, le dernier, était de son âge, peut être un peu plus vieux. Sa taille était déjà haute, et son visage avait tout de celui de son père, mais vingt ans avant, et surtout quelques échecs sur la pierre philosophale. Certainement. Des cheveux à moitié long, d'un noir de jais, et des yeux à en couper le souffle. Abaddon Van Hellsing avait hérité de toute la noblesse de ses parents. Il était alchimiste et métamorphomage. Il avait eu droit au « sacrement divin », en héritant de ses deux parents les deux grandes caractéristiques de leur famille, en oubliant les défauts tels que la folie et la quête du pouvoir ultime. Une folie si hasardeuse qui leur avait longtemps porté préjudice, en quelques sortes.

    « Tu as bien grandi, Hadia. Tu deviens une femme. »
    « Merci madame. »

    Un compliment de Lucypher était rare, alors Hadia se garderait bien de faire la réflexion qu'elle aussi n'avait pas vieillie. Ça n'était qu'une mauvaise ruse. En tant que métamorphomage, Lucypher maîtrisait son apparence et la changeait afin de paraître presque aussi jeune que Misha elle même. Une jeunesse durement payée. Méphistophélès avait passé sa vie à la chercher, cette jeunesse éternelle. Il était en quelque sorte un Faust ressuscitait, avec une femme et un fils, mais autant condamné que le triste héros de Goethe. C'était triste. Abaddon se rapprocha d'elle et lui offrit sa main, qu'elle attrapa d'un geste lent et tendre. Il la mena doucement vers le canapé où elle se posa, petit oiseau fragile, sous le regard de sa mère. Hadia était méfiante et terrible, mais avec certaines personnes, son mauvais caractère disparaissait. Ou était-ce le fait qu'elle n'était pas à Poudlard? Elle haïssait Poudlard, c'était aussi simple que cela. C'était... une prison. Sans aucun doute. Un frein à son imagination, à sa puissance. Elle avait dû sauter une classe dès la première année pour se retrouver à un niveau correcte pour elle, et encore. Elle s'ennuyait. Elle regarda Abaddon. Ce dernier n'allait pas à l'école, pour cause : il ne pouvait pas tenir une baguette sans être gravement brûler. Le bémol des alchimistes tout puissants, sans doute.

    « Mon père travaille toujours sur sa pierre. Il dit qu'il a percé et qu'il y est bientôt, mais ça va faire trente ans qu'il est sur le point de la découvrir, sa pierre... »
    « L'espoir fait vivre, non? »
    « Il a vécu déjà trop longtemps. » Soupira l'alchimiste. « Tu imagines qu'il me fait lire Kleist tout pendant qu'il manipule ses flacons, le soir? Du Kleist... On aura tout vu. »
    « C'est vrai que c'est de la lecture assez... difficile. »
    « Pas difficile. Ennuyeuse, voilà ce qu'il y a. »
    « J'avoue. » Elle eut un petit rire clair. « Mais il y a pire! »
    « Oui... Voltaire. » Il secoua la tête, dépité. « Bref... J'ai des nouvelles de « ton » vampire. » Une lueur étrange s'alluma dans la prunelle de l'adolescente. « Il s'appelle Sergueï Piotr Klein. Ancien auror, il a disparu de la circulation il y a vingt deux ans environ... sans doute mordu par les vagues antilycane durant la Guerre de Russie. »
    « Une victime de la guerre? »

    Tout de suite, l'image de ce vampire cruel, ne pensant qu'à lui, fana. La Guerre de Russie avait opposé les loup garous et les vampires durant plus d'un an. Les loups garous avaient mordu à profusion, et les vampires avaient fait de même. Les mordus étaient les fameuses « victimes de la guerre ». Des centaines de millier de « disparus », qui au final, avait fini en cendre, ou en descente de lit. Ou en pâté pour chien, pour les moins chanceux. Ces victimes de guerre, une fois la guerre finie, n'avait eut nul part où aller, juste la faim les tiraillant, et puis... la neige. La plupart avait été interné dans les différents hôpitaux, afin de les maîtriser. D'autres avaient été incarcérés en Amérique, à « l'île d'Al'Catraz », ou encore en Russie, au « Goulag de Ställyne », les deux grandes prisons du monde avec « la prison d'Azkaban ». Au final, ce vampire était l'un d'eux... Elle fit la moue puis secoua la tête. Il avait tué son père.

    « Tu sais où il est? »
    « Justice dit l'avoir vu près du porche de Nostra Belladone, à Vérone, mais d'après Sincérité, il aurait beaucoup bougé durant ses dernières semaines. Il est activement recherché, tu sais. Dernièrement, on l'aurait vu à Edimbourg. Il dort souvent dans les caveaux, près des jardins. Je dirais qu'il se trouve au Jardin de Kew. Ça serait logique. »

    Il la regarda et elle sembla réfléchir quelques secondes. L'espace d'un instant, il aurait cru voir sur son visage un sourire malsain, mais tout disparu presque aussitôt, ne laissant sur son visage que l'illusion d'un sourire simple. Intérieurement, elle avait la haine.


________


Source : * Citation de Joseph de Maistre ;
** Francesca trompe le frère de son mari, Paolo. Son mari les tue tous deux et ils sont condamnés aux enfers. Virgile et Dante les croisent durant la descente de Dante aux Enfers. Apparition au Chant V de « l'Inferno » de Dante : Francesca da Rimini parle de sa débauche avec Paolo Malatesta.
*** Citation d'Edmund Burke ;
**** Citation de Leibniz.
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 19:05

.
    Selon Dante, le crime est punit et les pécheurs sont enfermés dans des différents cercles des enfers, de son fameux Inferno. Si Hadia allait en enfer à la fin de sa vie, elle finirait partager entre trois grands cercles : le cinquième cercle, celui des Coléreux, le sixième cercle, celui des hérétiques, et le septième cercle, celui des Violents contre leur prochain. Elle finirait sans doute dans tous les cercles, en réalité... Elle eut un rire en y pensant et sortit du taxi, refermant la porte derrière elle, réajustant derrière son oreille sa mèche brune. Ses yeux bleus brillaient dans la nuit comme deux lunes rondes et lumineuses, éclairant l'obscurité de leur clarté maladive. Elle avança sur le pavé et poussa le lourd portail de fer, posant un pied dans le jardin de Kew. Elle serrait dans sa main un beretta, neuf millimètres. Un trou dans le crâne la faisait implosait par la puissance du coup. Un trou dans le genou réduisait à néant un homme. Un seul coup de cet homme, où que ce soit, pouvait détruire une vie. C'est ce qu'elle voulait. Dans son autre main, sa baguette, mais elle ne voulait pas s'en servir. Non, elle voulait qu'il sache combien la souffrance est terrible, et que la mort vienne l'embrasser lentement. C'est pour cela qu'elle n'avait pas prit une arme spéciale pour tuer les êtres nocturnes. Elle attacha ses cheveux avec un ruban blanc et s'enfonça dans le jardin.

    Le jardin de Kew était le plus grand jardin botanique d'Angleterre après celui d'Edimbourg, plus au nord dans le pays des pluies. Elle s'arrêta en sentant l'odeur du sang. Elle se figea en entendant un bruit de succion horrible, un bruit d'animal se nourrissant. Elle se retourna et remarqua une masse informe derrière un buisson. Cette masse en tenait une autre dont un bras clair et marqué de sang pendait dans le vide. Il bougeait régulièrement, comme s'il cherchait à tout prix quelque chose. Elle pointa la masse et il se retourna, mais il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit que la balle lui traversa la mâchoire, faisant un trou dans l'arrière de son crâne, là où jadis, le trou occipital prenait sa place, faisant de cet être humain un quadrupède. Ce trou occipital qu'elle avait visé par pure inadvertance. Elle aurait voulu que la balle lui traverse le crâne, qu'elle passât entre ses deux yeux, qu'elle l'achevât une bonne fois pour toute. Mais ça n'était que le début. Le beretta émit un nuage de poussière blanche, pellicule fine qui disparue dans la bise du soir. La masse eut un rire et lâcha sa proie qui retomba lourdement sur le sol, s'avançant avec vers elle. Le sang dégoulinait sur son front.

    « Tu aurais dû fuir quand tu en avais encore l'occasion, gamine... »

    Hadia eut un rire et visa alors le genoux de l'être, tirant. La balle traversa la rotule et l'être perdit l'équilibre, vacillant. Il gueule de douleur et releva son regard vers la jeune fille. Un sourire malsain s'était dessiné sur son visage. Étrangement, son cœur battait calmement, et elle se réjouissait de le voir, là. Son bras s'était mis à trembler d'excitation, une excitation sadique, purement sadique.

    « Alors, Sergueï, on en a fait du chemin... Dommage que tu ne pourras plus en faire après cette nuit. » Elle eut un rictus mauvais. « L'heure de la vengeance a sonné, sale bête... »
    « Que...? »

    Une balle lui traversa l'épaule, lui explosant la clavicule. Il retomba sur le sol, dos contre terre. Elle sentit le canon chaud dégageait l'odeur de la mort, cette même odeur qui s'élevait de ce jardin, de ce corps sanguinolent sur le sol. Les balles explosives. Une invention humaine, une invention sadique. Typiquement humaine. Une lueur folle s'alluma dans les yeux du vampire qui se mit à éclater de rire alors qu'Hadia visait son crâne. La balle fila et lui scotcha la tête sur le sol, déversant son sang sur le sol. Et le trou se referma, et il recommença à ricaner.

    « Que crois tu pouvoir faire, gamine? Je suis immortel! »

    Le rire fut interrompu par le bruit de la détonation. Son crâne propulsé en arrière dodelina et se recomposa rapidement. Il avait de plus en plus mal, et elle, de moins en moins de balle. En final, ce vampire finirait plus rapidement en cendre que prévu. Elle s'approcha de lui alors que lentement les os de sa jambe et de son épaule se reformait. Il n'aurait pas le temps de courir ou de la mordre. Elle tira une autre fois, dans les poumons, et il étouffa un cri de douleur. Le sang perla à la commissure de ses lèvres, jusqu'à que son poumon soit rétablit, presque aussi vite qu'elle lui avait percé, mais en assez de temps pour qu'elle puisse poser le canon de son arme, encore chaud, juste sur sa poitrine, visant son palpitant, son myocarde, son cœur. Ultime organe encore vivant de cet être déjà mort. Il ne ria plus. Il la regarda avec un regard paniqué et elle eut un sourire.

    « Tu diras bonjour de ma part aux démons. »

    La balle fila. La peau fut brûlée par la chaleur du canon, et un rond noir s'inscrivit sur le vêtement du vampire qu'il, la balle ayant traversée son cœur, finit en cendre. Il fut comme une cigarette consumée. Fini. Elle se releva et regarda le sang sur le sol, et les cendres noyant dedans. Dans le propre sang de ce vampire grotesque... vingt deux ans. Il avait survécu vingt deux ans. Elle rangea le beretta dans son jeans et regarda une dernière fois la beauté du spectacle. L'herbe cramoisi... bientôt pourrissante du sang impur. Elle tourna les talons. Son père était vengé. Elle était fière d'elle. Elle était heureuse d'avoir donner cette mort.
    Elle sentait la respiration lente de son beretta, son souffle régulier dans son jeans... la chaleur du coup de feu. Elle eut un sourire malin.

    « Le temps du nettoyage. Ma cible n'est qu'un poisson vivant. La sympathie entre le poisson et le cuisiner est complètement inutile.* »

    Elle a un rire en y pensant.


_________________



Source : * Citation de Doha, extrait de « Romance Killer ». Le héros meurt pour n'avoir pas pu voir avant le complot que sa femme, sa fille adoptive et son « protégé ». C'est un tueur à gages qui finit tuer par sa « romance » avec un de ses « contrats ». Personnage perdu entre réalité et imaginaire. 2 tomes.

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Chapter two ; Nightmare.


« Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Bloomy_keira011-1 « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Beautyta5


« En vain j'ai voulu l'espace
Trouver la fin et le milieu ;
Sous je ne sais quel œil de feu
Je sens mon aile qui se casse ; » *


______________________________________________




      « La conscience soit est quelque chose d'unique, attribué aux espèces les plus évoluéess, comme le chimpanzé, le gorille, ou encore l'humain. C'est à dire qu'ils ont conscience de ce qu'ils sont et qu'ils savent ce qu'ils sont. Un chien passant devant un miroir verra un autre chien, or, nous savons pertinemment que c'est nous qui nous reflétons. Mais moi, je n'ai pas conscience de moi même. J'ai conscience de ce que je suis, d'où je viens, mais je ne m'imagine pas. Je n'y arrive pas. C'est difficile à... Je n'arrive pas à l'expliquer, c'est tout. »
      Extrait du journal d'Hadia Vanna Syl.


    « Ce crâne avait une langue et pouvait chanter jadis. Comme ce drôle le heurte à terre! Comme si c'était... » La silhouette esquiva le filet bleu. « …la mâchoire de Caïn, le premier des meurtriers... »
    « Attaque au lieu de réciter! » Un autre sort fila, dévié au dernier moment.
    « Ce que cet pane écrase ainsi était peut être la caboche d'un homme d'État qui croyait... » Un sort éclata au dessus de sa tête. « ...pouvoir circonvenir Dieu!** »

    Le sort de la part de la silhouette gracieuse fila et son adversaire fut expulsé, volant au dessus de l'estrade de duel. Il s'écrasa contre le mur, retombant lourdement sur les lattes de bois. La silhouette victorieuse eut un petit rire et fit une révérence, se relevant. La musique qui battait la mesure jusqu'à maintenant s'arrêta brutalement. Dies Irae de Mozart, puis rien. Juste le rire de la jeune fille. La tête rousse qui lui servait d'adversaire avait brutalement viré à un noir cendre puis à un blanc de neige. Quand son adversaire fut debout et jeta un regard à la silhouette, cette dernière haussa les épaules.

    « Tu m'as dit d'attaquer, Yu! »
    « J'ai dit d'arrêter de réciter Chat-qui-expire et de jouer sérieusement, Hadia. » Elle pesta.
    « Il aurait fallut me le dire autrement... » La brune haussa les épaules. « Moins agressivement. »
    « C'est moi qui suis agressive?! »

    Hadia eut un sourire et descendit de l'estrade. Elle regarda son ami qui se rapprochait d'elle, les bras ballants et griffés à plusieurs reprises, le sang ayant même coaguler le long des plaies. Avec ses cheveux rouges, son haut blanc tâché de sang et son visage de Gryffondor épuisé, Yuuki Zanshi faisait tout simplement peur. La brune détourna le regard et fixa l'horloge qui indiquait les 3H00. Du matin. Elle eut un large sourire.

    « Je crois qu'on va arrêter les exercices... »
    « Au bout de six heures, il serait peut être temps. » La remarque cynique de Yuuki fit rire Hadia.
    « Je vais prendre une douche avant... »

    Hadia regarda au dessus de son épaule et remarqua que Yuuki avait sortit des flacons transparents et en versait quelques gouttes sur ses bras. Les plaies se refermaient alors lentement sans qu'elle ne le ressente. La brune détourna le regard et s'enfonça dans la salle d'à côté, fermant derrière elle la porte à clef. C'était la douche. Il y en avait cinq. Misha avait aménagé un petit vestiaire à côté de la salle d'entraînement qu'Hadia lui avait demandé pour ses quatorze ans, de quoi amélioré sa puissance. La porte une fois fermée, elle pinça les lèvres et regarda la salle de bain, d'un blanc immaculé, avec quelques touches de vert pastel et de bleu ciel. Une salle de bain normal. Elle tourna le robinet de la douce qui s'écoula et se retira de sous l'eau, la laissant lentement couler. Elle enleva tout d'abord son pantalon de toile noire, et remarqua quelques égratignures sur ses jambes, ses tibias mais surtout ses cuisses. Elle attrapa le bas de son haut blanc et le leva lentement. Les plaies ouvertes s'étaient collé au tissu du vêtement, de sorte qu'elle ravala un gémissement. Elle laissa tomber le vêtement tâché sur le sol et se glissa sous l'eau chaude, presque bouillante, nue. L'eau se colora rapidement d'un rouge sale, un rouge souillé. Ses cheveux se collèrent à ses tempes et elle sentit un long frisson lui remontait l'échine. Malgré la chaleur de la pièce, elle avait froid. Terriblement froid. Elle se prit la tête entre les mains, serrant ses tempes dans la paume de ces dernières. L'eau coulait sur sa nuque, marquant sa peau de trace rouge sous la chaleur de l'eau. La porte s'ouvrit mais elle ne bougea pas. Il n'y avait que Yuuki pour ouvrir sa porte verrouillée magiquement, que Yuuki dans le manoir. Que Yuuki. Elle ferma les yeux et sentit tout le poids du monde sur ses épaules, mais aussi les mains froides de son amie, ainsi que son corps se collant au sien avec une douceur extrême. Elle n'arriva pas à enlever les mains de ses tempes et resta ainsi, crispée. Yuuki la contourna doucement, sous l'eau, et lui attrapa le menton. Elle approcha son visage et déposa un baiser sur les lèvres fines de la russe***. L'américaine au nom japonais**** fit sursauté Hadia qui ne chercha pas à se défaire de ce contact et resta là, soumise à la loi des lèvres chaudes de la Zanshi. Cette dernière rompit le baiser avec quelques minutes qui parurent une éternité à la russe. Les cheveux de la rousse étaient devenus d'un blanc de neige et marquait son visage pâle, comme si elle sortait d'un songe. Il y eut le rire de Yuuki qui résonna dans la pièce.

    « On croirait que tu as vu un fantôme, Hadia... »
    « J'ai... » La russe se ressaisit lentement et balbutia, à voix basse. « J'ai cru voir un ange... »

    Yuuki eut un gloussement court et finalement serra contre elle Hadia. Leurs deux corps se touchant, leurs poitrines de près adulte, à peine formées, et déjà si rebondies. Ce spectacle était déroutant, mais pas obscène. Juste sensuel, et chaste. Yuuki se recula et posa sa main sur la joue de la russe.

    « Ne fais pas cette tête... Il ne reste que trois ans à Poudlard. Ça n'est pas si énorme que ça... »
    « Mais toi... Il ne te reste que deux ans. » Hadia fit une moue adorable à laquelle Yuuki répondit par un petit rire et un persiflage.
    « Et alors? »
    « Alors? Hobo et toi, vous allez me laisser seule! »
    « Mais non! » Elle la serra une nouvelle fois contre elle. « Hobo et moi, on sera toujours là pour toi, et tu le sais. Et puis, tu as des amis! Tu sais, il y celui qui te suit tout le temps, et... »
    « Non. » Hadia se crispa. « Je ne veux pas. »

    Yuuki pinça les lèvres, déconfite. Hadia la regarda et en quelques secondes, Yuuki éclata d'un rire sonore, se reculant doucement.

    « Ah non! » Elle se tenait l'estomac, prête à mourir de rire. « Tu es tombée amoureuse...? »
    « Mais non! » Hadia grogna.
    « Ah oui. C'est vrai, j'avais oublié que j'avais à faire à Mademoiselle-Je-N'aime-Pas-L'humain. » Hadia alla dire quelque chose et finalement fut coupé par l'américaine. « Hobo ne sera pas toujours à tes côtés... Il faut que tu te fasses des amis, Hadia. »

    Yuuki remonta une mèche derrière son oreille et commença à se diriger vers la porte. Hadia appela son nom et elle se retourna, mais quand elle regarda le visage de la russe, elle savait qu'elle n'avait rien à dire. L'américaine haussa les épaules et sortit de la pièce, fermant derrière elle la porte. Hadia resta seule, sous l'eau chaude.


________


Source : * Extrait des « Fleurs du Mal » de C. Baudelaire le poème étant « Les plaintes d'un Icare ». Icare représentait par ailleurs, dans les quatrains latins, l'ambition d'un savoir démesuré. Il était le fils de Dédale, le célèbre architecte. En s'échappant du Labyrinthe, conçu par Dédale pour le Roi Minos qui désirait y enfermer le Minotaure, il s'approcha de trop du soleil et ses ailes aux attaches de cire fondirent, il s'écrasa alors dans la mer. Hadia le voit comme son « imagé divinisé ».
** Extraits de « Hamlet » de Shakespear durant acte V, scène 1.
*** A noter : Hadia et Yuuki ne sont pas homosexuelles, leur baiser est absolument chaste et dégagé de toutes mauvaises pensées. Leur comportement est en faite la parfaite application de « l'amitié amoureuse » qui lié, par exemple, Camille Claudel et Jessie, une sculptrice anglaise.
**** Yuuki Haruka Zanshi sont trois noms typiquement japonais, or, Yuuki est américaine.
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 19:39

.
    […]

    Le regard bleu fixait l'écran luminescent. Elle attendait calmement devant la porte de la salle de métamorphose. C'était la plus longue pause de la journée. Normalement, on allait dans les salles communes et après, on reprenait les cours, mais elle n'était pas tout le « monde » et encore moins « normale ». Elle réajusta ses écouteurs sur ses oreilles et augmenta le son de son Ipod* trafiqué magiquement. Autant dire que ça ne ressemblait à rien de moldu, tout juste à un bout de métal émettant de la musique avec des images. Avec sa baguette et un peu d'imagination, elle avait réussi à faire en sorte que les images sortent elles même de l'écran, comme un hologramme. Autrement dit, ça n'était plus un baladeur qu'elle avait entre les mains, mais une révolution magique. La plus part des sorciers n'écoutait, après tout, pas même la musique. Ils étaient si orgueilleux qu'ils se permettaient juste d'entretenir un lien avec l'art dit noble, soit la peinture mouvante. Qui n'était, pour Hadia, pas une peinture, mais une photographie avec des couleurs trop vives. Elle appuya sur « play » et le lecteur se mit aussitôt en route. Ce fut sur la Marche des Valkyries* que le lecteur commença, mais elle zappa rapidement. Wagner aurait sans doute fait, lui aussi, une overdose de sa Valkyrie dans ces circonstances. La chanson s'arrêta sur un morceau célèbre. Elle releva la tête et croisa le regard d'un jeune homme. Un frisson mauvais lui remonta l'échine. Comme un animal traqué, elle se sentait soudainement angoissé. La chanson murmura odieusement dans ses oreilles alors que le jeune homme se rapprochait d'elle, un sourire étrange sur les lèvres.

    And hiding on the backstreets
    Hiding on the backstreets
    With a love so hard and filled with defeat
    Running for our lives at night on them backstreets **


    Il se rapprochait dangereusement alors que la musique faisait accélérer le cœur de la jeune sorcière. Son sang se glaça dans ses veines. Ce visage lui était étrangement familier. Elle l'avait déjà vu dans le passé. Il était un cauchemar et un rêve à la fois. Il avait tout du fameux Don Juan, le regard conquérant et la taille fière, mais il avait au fond des pupilles une lueur de folie qui n'était pas étrangère à Hadia. Elle le regarda et pour la première fois, elle se demanda si elle saurait tenir longtemps ce regard.

    « Tu es Hadia Vanna Syl, n'est-ce pas? » Elle ne bougea pas et il eut un sourire satisfait. « Je t'avais imaginé blonde, mais ça ne change rien... » Il eut un petit rictus et se remit à marcher. « Tant mieux... »

    Elle resta quelques secondes abasourdie puis se redressa, tendue et crispée.

    « Qui es-tu? »

    La haute silhouette se stoppa. Il se retourna lentement. Son habit rendait sa silhouette atrocement attirante. Son visage pâle et ses yeux bleus, derrière des mèches brunes, annonçaient déjà une parenté, et si s'en était pas une, c'était une coïncidence frappante. Leurs prunelles se ressemblaient, à quelques choses près du moins. Les yeux du jeune homme étaient en réalité d'un métallique grave et opaque, alors que les yeux de la jeune fille était d'autant plus translucide et profond. L'un était dur, l'autre était folâtre. Mais dans leurs deux prunelles, il régnait quelque chose qui sonnait comme une horreur refoulée, un désir de violence. Leurs prunelles reflétaient leurs deux brutalités, face à face.

    « Je suis Jake Wolfgang Fenrir Vitaly, Von Orlov. » Il eut un sourire malsain alors que les pupilles de la Vanna Syl s'éclaircissaient.
    « Tu es le fils de...? »
    Il eut un rictus mauvais. « Tu t'attendais à quoi, Vanna Syl? A restait pour toujours en paix? La peste soit du ridicule... je te croyais plus futée que ça. » L'œil métallique devint sombre. « Je suis le fils de Vitaly Von Orlov, petit fils de Wolfgang Von Orlov. »

    La réaction des deux côtés ne se fit pas attendre. Hadia sortit de sa poche sa tristement célèbre baguette d'ébène, alors que de la même façon, Jake sortait la sienne. Les sorts fusèrent en même temps et s'annulèrent. Sur le sol, le serpent de flamme de Jake fut tranché en deux par le Sectum Sempra de la part d'Hadia. Son sort « favori ».

    « Infâme bâtard... tu oses revenir hanter ma famille? » Hadia recula son pied gauche et se mit dans la position qu'elle ne connaissait que trop bien. « N'a-t-on pas assez payé...? »
    « Payé quoi? Ta mère a envoyé mon grand père et mon père en prison! Qu'as-tu payé, toi?! »
    « Ton père a enlevé à Khôma sa mère, et à Nouchka, sa femme! » Hadia leva sa baguette mais fut stoppé. Le loup ne souriait plus. Son expression avait changé.
    « ...et alors...? »

    La façon qu'avait le Orlov de ne rien ressentir... c'était inhumain. Même elle, pourtant odieuse et hautaine, détachée de ce monde, n'y arrivait pas. A se détacher de toute humanité. Elle resta là quand elle entendit la sonnerie retentir. Il la regarda quelques secondes et se tourna. Elle aurait pu lui tirer dans le dos, l'abattre, venger sa tante Ophéa comme elle avait vengé son père, mais... il était de dos. Elle avait la force de le faire, mais elle n'avait pas la volonté. Elle sentit dans son dos une main chaleureuse et vu une chevelure rousse, puis rien.


________


Source : * « La Marche des Valkyries » est tirée de l'œuvre « la Valkyrie » de Richard Wagner. C'est un air très célèbre bien que longtemps critiqué. Il faut savoir qu'une Valkyrie est une créature de la mythologie nordique, déesse de la guerre qui choisissait, sur le champ de bataille, les plus méritants afin de rejoindre le paradis des guerriers, bien qu'il y est des variations de versions. La Valkyrie est souvent représenté avec le Berseker, le guerrier animal. Ici, Hadia n'est qu'une Valkyrie, il manque donc un Berseker...
** « Backstreets » de Bruce Springsteen.

+ Certes, j'avoue... le Ipod est né en 2001. Je me suis dit : oh mon dieu! sha, t'abuses! Mais à bien y réfléchir, les sorciers sont en avance technologiques, non? Après tout, ils ont des images qui bougent, pourquoi n'auraient ils pas un Ipod? Alors j'ai bien reconsidéré la chose, alors prenait le mot Ipod dans un sens plus large du terme : il s'agit juste d'un baladeur plus petit que la moyenne et magiquement détraqué, de façon à ce qu'il assimile un morceau et puisse le faire ré-écouter plus tard. u__u' sorry.
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 20:00

.
    […]

    La table du petit salon était très longue, mais il y avait rarement quelqu'un au Manoir. Pour cause, Misha n'invitait jamais personne, et Hadia habitait bien loin de Londres. Dans le manoir, il n'y avait que cinq âmes vivants : Misha, Walter, Jarodd et Iason. Et elle, Hadia. C'est pourquoi elle préférait de loin le siège chaud de la bibliothèque, toujours vivante. Même le cuisinier aimait cet endroit, chaleureux et beau... c'était le cœur de la maison, en somme.

    We gotta get out while we're young
    'Cause tramps like us, baby we were born to run...*


    La chanson était en fond. Hadia se tenait debout, au milieu du salon. Elle se souvenait d'elle plus petite, avec Khôma... son petit clochard à elle. Si différent, et pourtant. Elle eut un sourire tendre en y repensant. Khôma était sa seule famille avec Nouchka, son oncle, et Misha, sa mère. Hormis eux, elle n'avait plus personne. Ses grands parents paternels l'avaient toujours renié. Fille illégitime... bravo. Ça n'était pas réellement un problème de mariage, c'était surtout que le vieux Narcisse Van Polgarov était quelqu'un de particulièrement mauvais et rancunier. La mort de son fils avait eu besoin d'un bouc émissaire. Le vampire disparu, il ne restait plus que cette femme de dix neuf ans, enceinte jusqu'aux yeux. Si fragile, si faible... Hadia eut un rire acerbe. Sa mère était tout sauf fragile et faible. Elle avait toujours vécu par elle même. Ça n'était pas une parvenue. Elle n'avait hérité de ses parents que ses gênes de Vélane, soit sa beauté, et leur argent. C'était d'elle même que venait son arrogance rare et son intelligence. Elle seule avait réussi à être ce qu'elle était : elle n'avait eu besoin de personne d'autre. Les grands oncles tels qu'Alexeï avait été choqué d'apprendre que les deux derniers héritiers directs de la famille avait pour descendant une fille sans père et un sang mêlé. Une étrange dernière génération. Mais Hadia était la moins à plaindre, elle le savait. La chanson se stoppa et elle leva la tête, boudeuse. La musique redémarre cependant rapidement et elle reprit sur ses genoux son immense livre, qui pesait une tonne sur ses cuisses.

    « Car la politique et l'école maternelle ne sont pas la même chose : en politique, obéissance et soutien ne font qu'un. Et parce que vous avez soutenu et exécuté une politique qui consistait à refuser de partager la terre avec le peuple juif et les peuples d'un certain nombre d'autres nations -comme si vous et vos supérieurs aviez le droit de décider qui doit et ne doit pas habiter cette planète- nous estimons que personne, qu'aucun être humain, ne peut avoir envie de partager cette planète avec vous. C'est pour cette raison, et pour cette raison seule, que vous devez être pendu. » **

    Elle regarda le livre et eut un sourire léger, presque invisible. Ce Eichmann aurait dû mourir lentement, dévoré par des fourmis ou par des scorpions. Lentement, terriblement lentement... broyé par un serpent ou encore par des... non. Il méritait pire que la mort. Elle referma le livre, agacée. L'idée même qu'il était mort, la nuque brisée par une corde, lui était insupportable. Cet homme méritait l'enfer éternel et dévorant. Il aurait du connaître la vengeance de tous ses juifs morts dans le cinquième sous sol des enfers. Les violents contre leurs prochains. Elle pesta.

    Just wrap your legs 'round these velvet rims
    And strap your hands across my engines!


    Elle eut une grimace et arqua un sourcil. Si les coïncidences n'étaient que des coïncidences, ça ne serait pas réellement drôle, non? Mais ça n'était pas drôle. Elle se leva et se figea en voyant sa mère entrait dans le bureau, deux dossiers dans la main. Son œil se posa sur sa fille et Hadia su aussitôt qu'il y avait quelque chose. Elle se laissa tomber en arrière dans le fauteuil, et regarda sa mère, attentive à la moindre réaction, au moindre geste.

    « Il y a un Orlov à Poudlard. » Hadia ne sursauta pas. Sa mère était une vraie taupe. Elle savait tout, sur tout le monde. « J'aurais du m'en douté... il ne serait pas resté à Durmstang très longtemps de toute façon. Vitaly était déjà en Angleterre depuis près de deux ans. » Elle s'avança et déposa son dossier sur le bureau. « Si Nouchka l'apprend... » Il y eut un son poignant dans cette plainte. Hadia pinça les lèvres, ne sachant que faire. La voix clair et grave à la fois reprit. « Ne t'en approche surtout pas. Ils ont déjà fait assez de mal comme ça... »

    Misha se frotta la tempe avant de se retourner et Hadia hocha la tête positivement. Son regard se posa sur les livres qui entouraient Hadia. Cette dernière réagit et eut un sursaut en arrière, attrapant les deux livres sur le sol. Un Céline, et Ulysse, de Joyce. Autant dire que ce n'était pas des lectures... chastes. Yuuki disait bien souvent que Colette était bonne pour les branlettes. Ce langage vulgaire disait ce qu'Hadia se gardait de dire. La brune regarda sa mère qui eut un sourire.

    « Tu as lu Proust...? »
    « Non. Je suis sur Wilde. »
    « C'est bien aussi... » Misha se rapprocha et se posa dans le fauteuil, en face de sa fille, attrapant un livre au hasard. « Je ne savais pas que Poudlard donnait des livres à lire... »
    « Ils n'en donnent pas. »
    « Je sais. » Misha eut un sourire sincère. « C'est bien de lire. » La sorcière pencha la tête. « ...tu as lu les notes sur mes livres? »
    « Oui. J'en ai ajouté aussi, ainsi que mes observations... »

    Hadia eut un sourire fier. On lui avait souvent reproché d'avoir des livres anciens pour ses cours, mais il n'y avait rien de mieux que ces derniers. Les notes au crayon à papier de sa mère s'ajoutait au sienne. Peu à peu, les potions en cours avaient été amélioré à la fois par la mère et par sa fille. Hadia avait des notes excellentes partout, ce qui la démarquait des autres. Yuuki aussi était douée, mais pas autant qu'Hadia. Elle avait un « don héréditaire », sans doute. Misha appela un livre qui sortit de l'armoire et vola vers elle. Elle l'ouvrit et remarqua l'écriture plus oblique de sa fille en dessous de la sienne. Les barres grises étaient devenues noires, comme si elles avaient été confirmé durant le cours même. Des ingrédients disparaissaient, remplacés par d'autres. Misha eut un sourire intéressé et Hadia la regarda, prête à se justifier. Misha s'arrêta sur une page et arqua un sourcil.

    « De l'aconit dans une potion de guérison? »
    « L'aconit est plus efficace que la gueule de loup. » Hadia eut un sourire fier.
    « J'aurais plutôt penser à une perce neige par exemple. »
    « Je ne sais pas... je n'ai pas essayé. »
    « Alors fait moi penser à t'emmener chercher des perces neiges. Je dois avoir assez de composants dans la cave... à moins que tu n'es pris les dernières racines de mandragore pour la potion de croissance pour les Ifs? »
    « Non, non. Il en reste assez pour un bon chaudron! »
    « Je vois. »

    Misha hocha la tête et tourna les pages. Son sourire était toujours plutôt fier, mais là, il était à la fois tendre et intéressé. Hadia la regarda et son regard brilla quelque peu. Icare avait pris goût au travail de Dédale. Peut être qu'au final, il ne s'écraserait pas contre la mer...?


________


Source : * « Born to Run » de Bruce Springsteen.
** Extrait de « Eichmann à Jérusalem, Rapport sur la banalité du mal » d'Hannah Aredt, journaliste ayant assisté au procès du responsable nazi Eichmann, arrêté à Buenos Aires en mai 1960 et pendu le 31 Mai 1962. Cet homme n'était ni un pervers, ni un sadique : il était « atrocement » normal.
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Chapter three ; Crazy Jackal.


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« C'est la voix d'une jeune fille.
C'est la voix d'une jeune fille dont la beauté pourrait faire s'éteindre un soleil. » *


______________________________________________




      « Maman est une femme importante, vous savez. C'est l'être le plus intelligent que j'ai rencontré jusqu'à maintenant... L'intelligente innée n'est plus vraiment donnée, et encore moins à nos êtres dits sorciers. Seulement, moi, je le suis. Il apparaît d'ailleurs clairement que le fait que je sois surdouée se doit d'être accompagner d'une tare, grave ou non. La mienne doit être grave, car c'est une forme de folie rare. Mon corps entier se consume lentement à force d'excès de folie. Je pourrais en rire, mais ça n'amuserait que moi. Alors je me tais. Qu'importe si on ne voit pas ma folie, moi, je sais bien qu'elle existe quelque part. Ma folie. »
      Extrait du journal d'Hadia Vanna Syl.


    Il ne restait plus qu'un mois avant les vacances. Il ne restait donc plus que deux ans avant que Yuuki ne quitte Poudlard pour se lancer dans la vie active. C'était ridicule... Les seuls amis qu'elle avait partiraient ainsi, la laisserait derrière. Son regard glissa sur son bureau où la potion mijotait. Le professeur avait beau lui répété cent fois qu'elle devait mettre de l'asphodèle, elle n'en mettrait pas. Elle la surprendrait. Elle versa discrètement quelques pincées de poudre d'os et touilla. Le mélange passa d'un vert très pâle à un noir d'encre. Au même moment, le professeur s'arrêta devant elle et eut un sourire large.

    « Alors Mademoiselle Vanna Syl, on se refuse toujours à mettre une Asphodèle?... votre potion est ratée. »
    « Non. Elle est en cours de préparation. » Trancha la russe, sans se retourner.
    « Je vous laisse jusqu'à la fin du cours. Si à la fin du cours, cette potion n'est pas réussie, je vous enlève cinquante points. »

    Hadia haussa les épaules. Le professeur persifla et s'éloigna dans son dos. Elle remit derrière son oreille une mèche de cheveu et sortit de sa poche une racine de mandragore et quelques pétales blanches. Des perces neiges. Elle mit à l'intérieur du petit chaudron le tout et aussitôt, le mélange devint rouge vif, comme du sang. Un nuage de fumée s'éleva au dessus, formant une sorte de phénix. Puis le mélange redevint d'un rose pastel. L'odeur qui s'en dégageait rappelait vaguement les fleurs qu'elle y avait mit, soit des pétales de perce neige, des graines de pavot et une tête de pivoine. Une bonne odeur. Elle leva la main et le professeur revint vers elle. Il la regarda puis regarda le chaudron et se crispa.

    « Où est votre substance ragoutante, Vanna Syl? »
    « Dans ce chaudron. » Elle montra le mélange rose.
    « ...Bien. » Le professeur s'approcha et y plongea la spatule, versant sur l'oiseau blessé le mélange. L'oiseau se releva aussitôt et se secoua. Son plumage en ressortit avec plus de couleur. Le corbeau était devenu d'un vert fluo et le bout de ses ailes étaient bleus. « Votre potion de soin a peint ce corbeau en... en... »
    « Du noir... toujours du noir... Vous n'aimez pas la vie professeur? » Hadia eut un sourire espiègle. « C'est fait exprès.... »
    « Qu'avez vous mis dans cette potion? »
    « Rien de plus que ce que j'ai pensé être bon. »

    Le professeur la fixa quelques secondes puis regarda le corbeau. L'animal semblait en pleine forme, prêt à rendre un courrier à l'autre bout du monde. Le plus considérable était que sa potion de soin qui aurait du mijoté durant une demi heure avait été réalisé en treize minutes. Il siffla.

    « Soit. Dix points pour votre maison, Vanna Syl... mais débarrassez moi ces couleurs de ce corbeau. »

    Elle le regarda avec un sourire arrogant et attrapa l'animal sans délicatesse, par les ailes, le suspendant dans l'air. Dégageant le pan de sa robe, elle en sortit sa baguette. Un coup sur la tête de l'animal qui croasse de colère et, pouf, le plumage coloré redevint d'un noir d'encre. Elle le relâcha et il se posa sur le bureau, visiblement vexé. Elle attrapa le livre de potion de sa mère, aujourd'hui à elle, et y griffonna du bout de sa plume noire quelques mots.

    « Révision de la potion de soin

    A base de 50cl d'eau ;
    Graines de pavot, x7
    Racine de mandragore,
    Tête de pivoine,
    Poudre d'os x3 pincées,
    Bave de crapaud, environ 10cl
    Ailes de chauve souris, x4 ;

    Verser l'eau et la bave dans le chaudron, faire chauffer rapidement à ébullition.
    Y ajouter les ailes, la tête de pivoine et les graines de pavot (essayer : opium).
    Éteindre le feu et faire la suite pendant que le liquide est encore chaud.
    Attendre stabilisation du mélange au vert clair : ajouter ensuite la poudre d'os (rats).
    Mélanger doucement.
    Attendre stabilisation du mélange au noir encre : ajouter ensuite la racine.
    Mélanger doucement.
    Attendre stabilisation du mélange au rouge vif. Fumée à forme de phénix.
    Redevient rose clair.

    13 minutes, en étant peu efficace.
    Essai sur un corbeau noir, blessé aux ailes : réussi.
    A ajouté : 8 pétales de perce neige, pour des couleurs bleus et vertes. »


    Elle referma le livre et leva la tête. Yuuki parlait avec un poufssoufle, petit et gras, ressemblant atrocement à un cochon. Sale cochon. Elle détourna le regard et aperçut Carlson devant elle. Elle ne se souvenait jamais des prénoms, alors... laissez tomber. Puis une fille russe aussi. Alors elle... carrément pas de nom. Il y avait aussi Hobo, plus en avant. Elle soupira. Dans toute cette masse humaine, de chair et de sang... elle n'aimait pratiquement personnes. Elle ferma les yeux... il en restait qu'un mois avant les vacances... un seul petit mois... Elle retint un gémissement quand quelque chose de dur lui frappa l'arrière de la tête. Son regard noir se posa aussitôt sur son voisin de derrière. Un Gryffondor. Il eut un rire gras et haussa les épaules.

    « On est désolé... on a cru que le livre passerait plus haut que ta tête. »

    Il continuait de rire. Elle eut un rire léger et secoua doucement la tête.

    « Tu veux mourir Bellay? » Il eut un sourire arrogant.
    « Car tu crois que tu peux me tuer...? » Hadia le regarda et eut un large sourire.
    « Sans même te toucher. » Dexter Bellay éclata d'un rire plus puissant encore.
    « Je savais pas que quand Jake disait que t'étais une tueuse, il rigolait pas! »

    Elle eut un sourire et se retourna. La vengeance est un plat qui se mange extrêmement froid.


________


Source : * « Grande Jonction » de Maurice G. Dantrec.
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 20:36

.
    […]

    Dernière journée de cours avant l'ultime libération. Elle remonte sa mèche derrière son oreille. Bellay est un sportif, un futur joueur de quidditch. L'équivalent de la force de frappe des rouges. Elle eut un rire malsain et écrasa sa cigarette sur le sol, s'enfonçant dans les tribunes. Il n'y avait jamais personne, mais de là où elle était, personne ne la verrait. Elle enfonça ses écouteurs derrière sa capuche et se plaça dans la tribunes des poufssoufles. Sa baguette dans la main droite, elle entendit les mots résonnaient dans son crâne. Toujours les même mots... Tueuse. Elle fronça les sourcils. Bellay venait de prendre sa batte et son balais, le serrant fortement. Il ne manquerait à personne. Elle en était sûr.

    Il s'envole. Il n'est pas seul sur le terrain. Il y plusieurs amis avec lui. Elle réajuste sa capuche sur sa tête et a un large sourire. Il suffirait d'un Impero pour qu'il chute, mais elle ne le maîtrise pas encore assez bien. Un Endoloris ferait aussi l'affaire, mais il crierait et rameuterait tout le monde... Il suffirait de détruire son ballet ou de rediriger le cognard. Si simple... Il y a un rire derrière elle et elle se tend, comme prise au piège. Elle glisse sa baguette dans sa manche et haussa la tête. Son regard croise les deux saphirs. Elle a un rictus narquois.

    « Qu'est-ce que tu fais ici...? »
    « J'assiste... j'assiste... »
    « Dégage Abaddon. T'as rien à faire ici. » L'alchimiste a un petit rire.
    « Je viens t'éviter de finir à Azkaban, Hadia. »
    « Ça ne changera rien. Ça n'est qu'une question de temps. »

    L'alchimiste descend alors les quelques marches qui le séparent de la sorcière et s'assoit à côté d'elle. Il remonte sur son nez ses fines lunettes et a un sourire fin, se relâchant un peu.

    « Justice m'a apprit pour les cendres... » Hadia ne bouge pas. « ...mais tu ne peux pas tuer toutes les personnes que t n'aimes pas, ni même toutes les personnes qui te cherchent. Tu sais pourquoi? »
    « Non. » Elle siffle, agacée.
    « Car aucun être n'a le droit de vie ou de mort sur cette terre. Pas même toi, pas même moi. L'être humain n'est d'ailleurs pas capable de tuer. » L'alchimiste a un rire. « Ou alors, il n'y a pas d'amour. Tu sais ce que ça veut dire? »
    « Il faut que j'aime quelqu'un pour devenir « normal »...? »
    « Pas vraiment. » Il rit. « Calme toi un peu. Il faut savoir se maîtriser dans n'importe quelle situation. »
    « Je n'ai pas envie de me maîtriser. »
    « Justement, Hadia. C'est ce qui te sépare du reste de l'Humanité. Regarde moi, par exemple. En tant que bon humain, civilisé et élevé, je ne tue pas de fameux Gryffondor. »
    « Tu n'as pas de baguette... »
    « Tu oublies que je suis alchimiste, chérie. » Il remonte ses lunettes. « Avant même qu'il ne monte sur son balais, j'y ai imposé mon sceau, ce qui veut dire qu'à n'importe quel moment, je... »
    « Pourrais briser ce fameux balais. »
    « Et le tuer, de n'importe quelle façon. Le faire chuter sur le sol, le faire s'enfoncer dans ses poumons, dans sa gorge... De n'importe quelle façon. Allonger le balais, le rétrécir, le transformer. »
    « Oui. Faire de l'alchimie. » Hadia soupira.
    « Tu n'es pas profondément mauvaise. Tu as juste quelques problèmes... d'impulsivité. »

    Elle sentit la main froide de l'alchimiste faire tomber la capuche de ses épaules et attirait son visage contre le sien. Elle posa sa tête sur l'épaule d'Abaddon et ferma les yeux. Il ferma les yeux à son tour et eut un sourire.

    « Tu peux frapper si tu veux. »

    Elle resta quelques secondes tendues puis son poing frappa violemment la poitrine de l'alchimiste qui se mordit la lèvre afin de retenir ses gémissements. Même si Hadia était un petit gabarit, elle n'avait pas « rien » dans les poings. Elle enchaîna une dizaine de coup puis ses mains n'eurent plus de force, plus de volonté. Elle s'appuya sur la poitrine de l'alchimiste dont le sang avait rempli sa bouche et mouillait son menton. Il eut un rire satisfait après avoir bu le liquide chaud de sa gorge.

    « Calmée, princesse? »
    « T'es con... » Elle soupira. « Un jour, je te tuerais... »
    « J'attends de voir ça. »

    Elle resta là, contre son torse. Elle avait dit ça, mais... serait elle vraiment capable de le tuer? La main de l'ukrainien passa dans sa nuque et elle frissonna. Ses longs doigts étaient d'un froid atroce. Elle ferma les yeux et releva la tête, plongeant ses yeux dans les siens. Les prunelles de métamorphomage étaient devenus d'un rouge vif, un rouge si... sanglant. Elle eut un sourire satisfait.

    « Tu n'as pas peur? »
    « Jamais... »

    Il la regarda quelques secondes puis se pencha un peu plus, déposant ses lèvre sur celles de la russe. Il ne ferma pas les yeux mais la princesse le fit. Elle resta accrochée à ses lèvres quelques minutes avant qu'il ne mette fin au baiser. La chaleur habitait encore la gorge de la russe qui rougissait doucement, un sourire sur les lèvres. L'alchimiste remit derrière l'oreille la mèche brune de la Vanna Syl qui barrait alors son visage.

    « C'est dommage que je sois déjà amoureux d'une autre. » Elle eut un sourire un peu plus large.
    « Elle doit en avoir de la malchance, la pauvre... »
    « Oh. » Il eut un petit rire en la relâchant doucement. « Elle n'est même pas au courant de mes sentiments. Elle ignore encore que je ne vis que pour elle. » Hadia posa sa tête sur les cuisses du jeune homme et fit la moue.
    « Dire que je croyais que tu ne vivais que pour moi... »

    Abaddon la regarda et eut un rire sincère, alors qu'elle reprenait son sourire moqueur. Amour... Était-ce de la chance ou de la malchance de désirer quelqu'un? Elle ne savait pas, et elle ne voulait pas savoir. Elle vivait seule et elle voulait finir seule. La solitude l'habitait et l'abritait. Sa folie, elle ne la garderait que pour elle seule. C'était des soucis en moins. L'amour est déraisonnable. Elle ferma les yeux en sentant la main d'Abaddon caressait ses cheveux. L'amour est fou... et rend faible. Terriblement faible. Pire encore... L'amour, ça fait pleurer.

.
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Hadia M. Vanna Syl
~ Sixième année ~

Hadia M. Vanna Syl


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Âge du perso : 15 ans ~
Qui suis-je ? :
Pourquoi ne pas posez la question...? Comment? Vous savez peur? Oh... Dommage.

Ce que l\'on sait de moi :
Ascendance Vélane ;
Surdouée ;
Crainte ;

Situation amoureuse : Célibataire endurci(e)
Rôle HRP :
Sha de compagnie :3

Une dédicace ? :
Puis quoi encore...?
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 20:46


______________________________________________

Epilogue ; God Smack.


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« A Saint-Petersbourg, la neige tombe.
C'est Dieu qui pleure, l'histoire du monde.
Des perles qui tombent, comme si le sang du ciel
couvrait le siècle rouge d'un drapeau blanc. » *


______________________________________________




      « En Angleterre, personne ne sait qu'il y a eu une grande guerre en Russie, opposant les loups garous aux vampires. Ils ont rasé les villes, vous savez, afin de mordre et de se faire des alliés. Maintenant, Saint-Petersbourg n'est plus une ville sûre pour les sorciers. C'est une guerre ancienne, mais je pense qu'elle va revenir. Je sais bien qu'elle reviendra cette guerre. Elle a déjà commencé. Je ne suis pas un vampire, mais je sais bien que Jake n'attends que ça. La paix n'est qu'un mensonge. Ce monde est faux. Ce monde est un menteur. Je saurai la vérité un jour. »
      Extrait du journal d'Hadia Vanna Syl.


    Le train ronronne doucement. Cette année encore, elle sera seule dans son compartiment. Yuuki arrive au lycée avec une semaine de retard. Un voyage spéciale à Salem... un stage, une formation auprès du Ministère Américain. Qu'importe. Elle resserre son écharpe autour de son cou, renfonçant son bonnet sur son crâne. Il fait froid an Angleterre. Moins qu'en Russie, mais il fait tout de même froid. Après cette année, il lui en restera encore une, mais l'année prochaine, il n'y aura plus son Hobo, ni même Yuuki. Il n'y aura plus personne. Elle ferma les yeux et pensa. Cette année encore, elle allait vivre l'enfer, tous les jours que Dieu fait. Dieu cynique et immorale, à peine plus réel qu'un songe. Connerie. Bêtise. Mensonge! Dieu était sans doute le plus grand menteur du monde, de toute façon. Elle en était maintenant sûr. Elle sursauta en entendant la porte glissait, laissant apparaître un jeune homme aux yeux bleus et aux cheveux bruns. Elle eut un rire narquois.

    « Dégage. T'as rien à faire dans ce compartiment. »
    « Il n'y a plus de compartiment, alors je vais m'asseoir ici. Que tu le veuilles ou non. »

    La voix avait répondu d'un ton cinglant. Elle serra un peu plus l'écharpe autour de sa gorge, comme pour ne pas lui sauter dessus, lui et son air hautain, supérieur. Son père avait ôté la vie à Ophéa, et il osait se présenter ici? Juste devant elle? Elle siffla comme un serpent prêt à mordre, mais sa voix avait ce calme qui rappeler étrangement la sérénité de l'assassin prêt à tuer.

    « Cette année sera la dernière pour l'un de nous deux, pas vrai? » Il haussa les épaules.
    « Ça ne se résume pas à toi et à moi, mais à ta famille et à moi. »
    « Je vois... une vengeance totale? Vous êtes vraiment rancuniers. »
    « Nous sommes russes. »
    « Je comprends. »

    Elle soupira et posa son regard sur lui. Il se leva lentement et avec un sourire, il se rapprocha d'elle. Hadia ne bougea pas et la regarda. Il se pencha en avant et d'une main lui prit le menton, le dégageant de l'écharpe. Sans qu'elle ne se débatte, il posa sa bouche sur la sienne. Elle ne ferma les yeux et regarda, aussi longtemps que le baiser chaste dura, les prunelles du russe. Il mit fin à ce dernier dans un petit rire et se redressa. Il réajusta sa cravate autour du coup et recula, ouvrant la porte du compartiment et jeta un coup d'œil par dessus son épaule.

    « Tu sais ce que ça signifie? » **

    Elle haussa les épaules, un plus grand sourire déformant son visage. Il acquiesça avec un sourire et referma la porte derrière lui. Du bout des doigts elle toucha ses lèvres. Son sourire se transforma, s'étirant dans un rictus malsain et cynique. Un rictus tout à fait carnassier.

    « Une promesse... une promesse... »

    Le train siffla et s'arrêta. Ils étaient arrivés.


__________________


Source : * Paroles extraites de « A Saint-Petersbourg » de Damien Saez (powaaa!).
** Tout comme chez les mafieux, le « baiser » est une promesse de revanche. C'est la promesse qu'ils se reverront tôt ou tard et que cette fois-ci, un seul vivra.


__________________



      « Je me suis réveillée ce matin, et j'avais envie de mourir. J'aimerais trouver quelque chose de rapide, qui ne soit pas douloureux. Mais je ne mérite même pas une telle mort. En me réveillant ce matin, j'ai regardé le plafond et j'ai écouté le ronflement de bien être de mes colocataires, et je me suis dis qu'étrangement, j'aimerais toutes les tuer. En me réveillant ce matin, j'ai compté les secondes, et je me suis rendue compte que la vie était terriblement longue. C'est des conneries leurs trucs de « la vie est courte, on peut mourir demain, écraser par une voiture! ». C'est des conneries. J'ai même pas 5% de chance de mourir écrasée par une voiture, ni même fauchée, déchiquetée par un loup garou ou encore tuée par un sort perdu. C'est des conneries. La vie est longue, et je vais devoir vivre les cent prochaines années avec mes choix actuels. Alors, vous savez quoi? Je vais bien choisir. Je vais suivre mon instinct et ma folie, et je ferais quelque chose de ma vie. Une vie inutile est une mort anticipée, disait ce bon vieux Goethe. Qu'il m'attende. Je compte bien dépasser Dédale. Je compte bien être cet Icare qui, chutant, arrive à se redresser au dernier moment et à éviter le fracassement. Je compte bien devenir cette Valkyrie abandonnée, sur le champ de bataille, la corne à la main gauche, l'épée à la main droite. Je compte bien être quelqu'un. Alors... prepare yourself. »
      Dernier extrait du Journal d'Hadia Vanna Syl.



__________________

the end.

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Minsha Miki Tomié
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitimeVen 6 Fév - 22:29

Bon, cette fois c'est bon au moins xD Par contre c'est encore le même souci pour la date de naissance ^^' Je répartis mais faudra modifier ^^ (en espérant que les autres modifient aussi suite à mon message)

Serpentard ! wub
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MessageSujet: Re: « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. »   « Hadia Misha Vanna Syl. You can cry, now. » Icon_minitime

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